Sous la menace permanente de groupes d'individus à l'intérieur et aux abords extérieurs de l'enceinte universitaire, plus de cent étudiants résidents de la cité ‘Attar Bel-Abbès' ont décidé, jeudi dernier, de déposer plainte auprès des services de sécurité compétents. Dans une lettre adressée le jour même aux responsables des œuvres universitaires, les signataires se plaignent surtout des agressions à main nue et à l'arme blanche dont sont victimes quotidiennement la plupart des résidents de la part de jeunes délinquants qui font régner un véritable climat d'insécurité et de terreur au niveau de la cité universitaire en cause. «Le laxisme des agents de sécurité affectés au poste de contrôle et la défection des responsables de l'ONOU sont tels que toutes les catégories de ‘visiteurs' trouvent sur le site, de jour comme de nuit, une facilité d'accès inouïe à la cité, se prolongeant parfois jusqu'aux chambres des étudiants et autres dépendances de la cité», nous confie l'un des étudiants protestataires. «Contraints le plus clair de notre temps à pallier au pied levé les défaillances du soit disant dispositif de sécurité de l'ONOU, les étudiants dans leur ensemble n'arrivent plus aujourd'hui à supporter cette pénible situation qui est en train de troubler notre quiétude et le cours normal de nos études», poursuit, complètement désemparé, notre interlocuteur avant de conclure «qu'aujourd'hui, de guerre lasse, devant tant cette fuite des responsabilités des responsables universitaires, il ne reste au collectif des étudiants résidents désarmés que de lancer un appel au secours en direction des services de police pour les aider à rétablir la sécurité sur ces lieux du savoir infestés par les malfrats de tout bord.»