Le nouveau fonds de garantie des crédits pour l'agriculture et les activités rurales sera doté de 10 à 20 milliards de dinars. «Les agriculteurs se sont toujours plaints des difficultés d'accès aux crédits bancaires. Il était nécessaire de lancer un fonds de garanties des crédits, de la même manière de ce qui a été fait pour la PME. Ce fonds sera crée prochainement à partir des ressources qui sont déjà disponibles», a annoncé, hier, Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Renouveau rural, invité de la chaîne III de la radio nationale. Mardi, le Conseil des ministres a retenu le principe de mettre en place un dispositif de garantie des crédits bancaires destinés aux agriculteurs. Selon le ministre, il était normal d'agir pour agrandir la base productive par la création d'exploitations agricoles après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le foncier agricole. «Nous nous adressons non seulement aux terres du domaine privé de l'Etat mais également aux terres privées. Un dispositif est mis en place pour que tous les agriculteurs détenteurs de terres puissent créer des exploitations et il sera accompagné de crédits bonifiés de 1 million de dinars par hectare mis en valeur», a-t-il indiqué. Il a évoqué les facilités accordées pour l'accès à la concession. «La concession est hypothécable. C'est une nouvelle disposition. A partir de là, l'agriculteur a accès à un crédit bonifié d'un million de dinars par hectare. Le bénéficiaire hypothèquera l'acte de concession si le bénéficiaire est propriétaire, ses titres constitueront l'hypothèque», a-t-il expliqué. L'appel est, selon lui, lancé pour les agriculteurs des Hauts plateaux, du Sud et des zones montagneuses pour bénéficier de ce dispositif. «Dès le début de la semaine prochaine, ce dispositif sera connu dans le détail. Tout le monde est concerné mais une priorité sera accordée aux diplômés dans le domaine agricole d'une manière directe ou indirecte. Les enfants d'agriculteurs et d'éleveurs sont également prioritaires», a-t-il dit. Il a précisé que les terres relevant du domaine privé de l'Etat seront données exclusivement dans le cadre de la concession. «Il y a un engagement, un cahier des charges signé avec tout opérateur qui s'engage dans le domaine agricole. Il sera soutenu et encouragé. S'il dérive, nous retirons la concession», a-t-il appuyé. La concession sera cédée au dinar symbolique et la période d'exonération du paiement de la redevance sera de dix ans. «C'est le temps nécessaire pour la mise en valeur des terres et la création des exploitations. C'est également les premières années de la production agricole. La grande transparence est un garde-fou. Nous avons besoin de la force des jeunes, des diplômés et des connaisseurs de l'agriculture pour relever le défi la sécurité alimentaire», a-t-il noté. Les lois sur l'orientation agricole et sur le foncier agricole ont, d'après lui, apporté des réponses à des questions posées depuis longtemps.