Plus de 700 étudiants en génie maritime ont bloqué l'accès au département de génie mécanique à l'université de l'USTO, en signe de protestation contre «le refus du ministère de la tutelle de dialoguer avec leurs sept représentants qui se trouvent à Alger, depuis une semaine», affirme-t-on. Les étudiants protestataires déclarent avoir décidé de durcir le ton de leur action, en optant pour passer la nuit dans le département de génie mécanique dont l'administration est fermée depuis 08 jours déjà. Ces derniers affirment ne pas être prêts à baisser les bras, et ce, tant que la tutelle n'affiche pas une volonté claire pour satisfaire leurs revendications qu'ils qualifient de légitimes. Ils disent que l'attitude du ministère qui a refusé de dialoguer avec leurs camarades qui se trouvent à Alger depuis une semaine, est exaspérante et inadmissible. C'est la raison pour laquelle, ils menacent de durcir l'action de protestation, en passant la nuit dans le département de génie mécanique et de paralyser ainsi l'université des sciences et de la technologie, USTO. «Si le ministère persiste à ignorer nos revendications et à refuser de dialoguer, nous n'hésiterons pas à recourir à d'autres méthodes pour exprimer notre protestation. Nous sommes prêts à entamer une grève de la faim illimitée, devant l'entrée même de cette université. Nous sommes aussi prêts à transférer notre action à Alger, pour mieux nous faire entendre. Nous accordons donc un délai d'une semaine à la tutelle pour répondre favorablement à nos revendications», ajoutent-ils. S'agissant des revendications, il y a lieu de noter qu'elles s'articulent essentiellement autour de l'amélioration des conditions d'études et de la promotion de leur département en un institut national. Les étudiants du génie civil maritime, réclament l'annulation du département en une simple faculté de génie mécanique et la mise à leur disposition de moyens pédagogiques pour la formation appliquée. Ils réclament aussi l'autonomie des deux spécialités, à savoir génie mécanique et génie maritime ainsi que la reconnaissance de leurs diplômes par la fonction publique. S'agissant toujours de leur avenir sur le marché du travail, les étudiants appellent les autorités de la tutelle à faire en sorte que les titulaires d'un diplôme d'ingénieur en génie maritime, puissent s'intégrer dans le marché de la petite et moyenne entreprise et qu'ils puissent aussi être recrutés dans les ports et les sociétés maritimes.