Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a révélé qu'une commission mixte regroupant des responsables de son département ministériel et celui des Finances a été mise en place. Cette commission tranchera sur la meilleure formule pour les 50.000 logements destinés aux jeunes dans le cadre de la vente par facilités. Le ministre estime que la formule sera probablement similaire à celle de la Location-vente et la formule logement promotionnel aidé (LPA). Selon M. Noureddine Moussa, cette formule prendra en considération les capacités de financement des jeunes qui ne peuvent pas avancer l'apport initial qui peut atteindre dans certains cas les 86 millions de centimes. Le premier responsable du secteur a indiqué que les 50.000 logements, octroyés par facilités, qui ont été parmi les axes abordés lors du dernier conseil des ministres, représentent un programme de logements supplémentaire à celui global de 200.000 unités. Ces 50.000 logements par facilités renforceront les 240.000 logements entrant dans la formule logement promotionnel aidé. Pour bénéficier du logement social participatif (LSP), un apport initial de 700.000 DA est exigé au départ. Or, la frange de la société à laquelle est destiné ce programme, particulièrement les jeunes de moins de 35 ans, rencontre énormément de difficultés à collecter cette importante somme. Interrogé sur ce point, Noureddine Moussa a indiqué que ce montant (700.000 DA) n'a jamais été fixé par quelque texte que ce soit. «Le LSP obéit au principe d'un financement triangulaire, à savoir l'apport personnel, l'aide de l'Etat qui est de 700.000 DA et un crédit bancaire», a-t-il expliqué. Selon lui, les citoyens ne sont pas solvables vis-à-vis de la banque de la même façon. Il y a des gens, compte tenu de leur âge et de leurs revenus, qui peuvent avoir des crédits conséquents. A ce moment-là, leur apport personnel est minime. En revanche, ceux qui sont à un âge un peu plus avancé, leurs revenus ne leur permettent pas d'avoir un crédit conséquent. «C'est pour cela que l'apport personnel paraît important. Ainsi, l'apport personnel n'est pas fixé, mais dépend de la solvabilité du souscripteur.» Abordant le programme de Logement public locatif (LPL), il a souligné que les jeunes de moins de 35 ans bénéficient de 40% de ce programme et cette disposition est valable depuis le dernier décret 08-124 du 11 mai 2008 qui régit ce segment d'offre. Interrogé sur ce que comptent faire les pouvoirs publics en matière de réalisation pour satisfaire les deux segments, à savoir l'éradication de l'habitat précaire et le LPL à proprement dit (logement public locatif) le ministre a indiqué que 340.000 logements sont destinés exclusivement à l'éradication de l'habitat précaire. Pour le programme quinquennal 2010-2014, 800.000 logements sont prévus pour ces deux segments du LPL. Sur un autre plan, le ministre a indiqué que la plus grande partie des réalisations de logements, lors du précédent programme quinquennal 2005-2009, a été réalisée par des entreprises algériennes. Au début de ce programme, l'Algérie disposait de 22.000 entreprises. À sa fin, 31.800 ont été recensées. «Il y a eu une création d'un assez grand nombre d'entités lors de ce programme et ceci est une excellente opportunité pour l'économie nationale», a indiqué le ministre. «Les petites entreprises sont devenues moyennes, les moyennes sont devenues grandes», a-t-il conclu.