Il s'agit d'un programme additionnel en formule LPA (logement promotionnel aidé), avec vente à tempérament, destiné à la catégorie des jeunes qui ne peut pas accéder aux crédits pour obtenir un logement. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, qui était l'invité de la Chaîne III de la Radio nationale. “Les 50 000 unités viennent donc s'ajouter aux 240 000 logements programmés dans la même formule ainsi qu'aux 160 000 en cours de réalisation, ce qui donne un total de 450 000 logements”, a fait savoir le ministre, expliquant que la vente à tempérament est une formule de même type que la location-vente. Les discussions, ajoute le responsable du secteur, sont actuellement en cours avec le ministère des Finances. À rappeler que la vente à tempérament figure parmi les mesures prises par lors du dernier Conseil des ministres. À propos du programme inscrit pour le quinquennal 2010/2014, l'invité de la radio a confirmé le chiffre de 1 200 000 logements dont 240 000 destinés à la résorption de l'habitat précaire et que sur les 400 000 logements LPA 40% sont destinés aux jeunes. Revenant sur la formule LSP qui a été quelque peu entachée de zones d'ombre, le ministre a tenu notamment à préciser que l'apport initial du souscripteur n'a jamais été fixé par l'Etat. “Le montant exigé par des opérateurs immobiliers n'a jamais été arrêté. Il faut savoir dans ce cadre que les citoyens ne sont pas solvables de la même manière auprès de la banque. Le crédit n'est donc pas fixé d'avance. Il reste tributaire de la situation sociale du souscripteur, de ses moyens financiers, et de son âge”, argumente Noureddine Moussa. Au volet foncier, qui reste un des points névralgiques dans la concrétisation du programme d'habitat, le ministre a affirmé que le verrou sera levé certes mais graduellement car le problème du foncier continue à se poser pour les projets au niveau des grandes agglomérations où la disponibilité des terrains n'est pas chose facile. Sur un autre registre relatif à la disponibilité des entreprises notamment algériennes engagées dans la réalisation du colossal programme de plus de 1 200 000 logements, le ministre a souligné que le nombre des entreprises algériennes avoisine actuellement 31 000, un chiffre non négligeable pour concrétiser ledit programme. Il fera savoir que l'Etat, qui continuera à faire appel aux entreprises étrangères en encadrant ces dernières, privilégie les entreprises locales, il suffit de répondre aux conditions du cahier des charges. “Les entreprises algériennes sont de plus en plus performantes, on ne peut les exclure d'un revers de la main”, dira-t-il à cet effet. Le ministre revient toutefois à la charge pour rappeler que dans le sens de veiller au respect des délais de réalisation, il y aura des pénalités, même si le bâtiment n'est pas un produit manufacturé, il y a beaucoup de facteurs en amont qui sont à l'origine de problèmes. Au chapitre des fluctuations des prix des matériaux de construction, le ministre a expliqué que ce phénomène ne date pas d'aujourd'hui et qu'il faut faire avec. Le premier responsable du secteur, qui a été interpellé sur les squats répétés et ayant pour origine les lenteurs dans la distributions des logements, a répondu que “construire des logements est souvent plus facile que de les attribuer”, allusion faite aux contestations qui suivent chaque relogement. Pour le ministre, l'offre est toujours plus faible que la demande. De même que la question, liée au passe-droit et le relationnel qui empoisonnent la vie des demandeurs, reste posée. Pour le ministre, “la commission pluridisciplinaire chargée de valider les dossier des bénéficiaires fait son travail en dehors de toute pression du secteur mais il est vrai que des insuffisances et des dépassements sont parfois enregistrés”. Il a conclu par l'annonce de l'organisation à la fin du trimestre en cours des assises nationales sur l'urbanisme.