Alors que l'ensemble des secteurs, secoués par les mouvements de grève, semble renouer avec la sérénité, celui de l'Education nationale est toujours dans la zone de turbulence. En effet, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) maintient son mot d'ordre d'une journée de grève nationale, prévue pour aujourd'hui à l'échelle nationale. Le choix de la date de cette action n'est pas fortuit. Cette organisation syndicale estime que le 2 mars est une date symbolique. C'est en fait le premier anniversaire de la tenue d'un conseil interministériel consacré aux syndicats autonomes et à la répression des grèves et des libertés syndicales dans le secteur de l'Education. Le recours à ce mouvement de protestation est motivé par «le silence de la tutelle» et «sa politique de fuite en avant» par rapport à la prise en charge des revendications des enseignants restées en suspens à ce jour. Lesquelles revendications s'articulent essentiellement sur les dossiers des œuvres sociales, le régime indemnitaire et la médecine du travail. «Le conseil national du Cnapest, tenu les 13 et 14 février dernier, a décidé de réinvestir le terrain de la protestation pour exiger des réponses favorables aux dossiers restés en suspens. Par ailleurs, le Cnapest rappelle au ministère du Travail, la nécessité d'associer tous les partenaires sociaux à l'élaboration du code de travail, menaçant, dans le cas contraire, de recourir vers d'autres actions d'envergure. Le conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique réunira son conseil national les 4 et 5 mars avec pour ordre du jour l'évaluation de la journée de grève d'aujourd'hui et l'examen des rapports des wilayas pour décider de la suite à donner au mouvement de contestation. Le Cnapest ne lâche, par ailleurs, pas la revendication liée au départ à la retraite après 25 ans de service effectif et refuse toute remise en cause de la retraite anticipée.