La marche à laquelle a appelé la coordination nationale pour le changement et la démocratie, CNCD, à Oran, a été empêchée par les services de police qui ont interpellé une trentaine de personnes dont plusieurs journalistes et le représentant de la CNCD à Oran, Kaddour Chouicha, pour les relâcher une heure après. Les membres de la CNCD avaient maintenu leur marche, annoncée depuis une dizaine de jours, bien qu'ils n'en aient pas reçu l'autorisation de la part des services de la réglementation et des affaires générales, DRAG, qui ont annoncé à maintes reprises agir «conformément à la loi régissant l'organisation des manifestations publiques et exigeant une demande officielle, déposée 08 jours avant la date de la tenue de l'action». Les membres de la CNCD d'Oran ont affirmé eux que la demande a été déposée mardi en précisant que c'est le seul jour de réception à la DRAG, soutenant dans un communiqué qu'on n'a pas daigné accuser réception de la demande. «C'est dans ce contexte que nous avons décidé d'organiser notre marche», dira un membre de la coordination. A la différence des marches précédentes, celle qui devait se tenir, hier, a vu la présence de nombreuses personnes dont les constructions illicites ont été démolies par les autorités locales. Et selon des sources, «ces dernières ont été sollicitées par les membres de la CNCD pour rejoindre la marche et défendre leurs droits d'accès au logement». L'une de ces personnes qui se trouvait sur place dira: «Je n'ai rien à voir avec la politique. Je suis ici pour défendre mon droit au logement, vu que les autorités locales ont démoli mon habitation à douar Belgaïd.» A noter que la CNCD à Oran a organisé, il y a deux semaines de cela, un meeting populaire au cinéma Colisée du centre ville d'Oran, un meeting alors autorisé par les services de la DRAG d'Oran. Quant à la marche d'hier, elle devait prendre le départ depuis la place du 1er Novembre jusqu'au siège de la wilaya d'Oran.