La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a organisé un meeting populaire à la salle Es-Saada (ex-Colisée), au cours duquel ont été expliqués aux assistants le rôle de cette structure et les objectifs assignés et qui se cristallisent dans leur globalité autour du changement avec la mise en application de réformes politiques. Quant au volume de l'audimat, il n'était pas à la hauteur des attentes des membres de la CNCD qui ont misé sur une mobilisation populaire plus importante. En effet, le nombre des personnes présentes, hier, à la salle Es-Saada tournait autour de deux cents seulement. A peine même. Néanmoins, les animateurs de la CNCD ont affirmé qu'ils continueraient dans leur démarche jusqu'à ce que leurs objectifs soient atteints. A ce titre, ils tiennent à préciser qu'ils exigent un changement de politique et non de gouvernement. Ainsi, Kaddour Chouicha, le représentant de la CNCD, insistera en déclarant que «l'Algérie doit se muer en un Etat de droit, basé sur la légalité et la liberté. L'Algérie doit finir avec la corruption et toutes sortes de pourrissement». Il y a lieu de rappeler que la CNCD, à Oran, a décidé d'organiser un meeting populaire dans une salle de cinéma après en avoir obtenu l'autorisation conformément à la réglementation régissant les marches et les rassemblements de personnes. Certains des présents ont relevé l'absence d'une vision politique définie chez les animateurs de ce meeting. Ils ont noté aussi certains comportements contraires aux principes de la démocratie, et ce, après la prise à partie d'un journaliste de l'ENTV venu couvrir le meeting populaire en raison, disent-ils, de certaines informations diffusées par la télévision et selon lesquelles l'implication de Saïd Saadi dans la marche du 12 février était à l'origine de son échec. Les organisateurs estiment, cependant, que l'obtention d'une autorisation pour tenir un meeting est déjà un premier succès, surtout après l'échec de la marche du 12 février.