Les associations culturelles en Algérie se comptaient par milliers. Est-ce que leur rendement sur le terrain se comptait par le même nombre d'activités? Telle est la question qui se pose constamment dans un pays où la majorité intellectuelle est marginalisée et se retrouve hors de ces associations qui pullulent depuis que le ministère de la culture a ouvert les vannes de la subvention. Les dossiers des associations désirant obtenir une subvention sont adressés à la sous direction après examen des critères arrêtés pour pouvoir bénéficier de cette aide destinée à concrétiser les programmes sur le terrain. Au niveau du ministère de la culture existe une sous direction chargée des relations avec les associations culturelles. Elle est composée de trois départements chargés respectivement de la subvention, du recensement et du suivi. La sous direction œuvre aussi à fournir l'aide matérielle à toutes les associations à caractère culturel activant à travers le territoire national. Toute association culturelle locale ou nationale peut bénéficier d'une subvention si le contenu de son programme est conforme au plan du ministère de la culture qui a déjà arrêté plusieurs mesures visant à aider les associations culturelles accréditées. Il a confectionné un guide national englobant toutes ces associations et précisant leurs activités, les objectifs et les missions de chacune et une carte situant toutes les associations à travers le territoire national. Evoquant le rôle du département de soutien, une responsable avait indiqué que celui-ci est chargé de la réception des dossiers des associations retenues selon des critères objectifs par les directeurs de la culture au niveau des différentes wilayas du pays. Elle a ajouté que les dossiers des associations désirant obtenir une subvention sont adressés à la sous direction après examen des critères arrêtés pour pouvoir bénéficier de cette aide destinée à concrétiser les programmes sur le terrain. Le bureau de soutien est chargé d'examiner les dossiers afin de s'assurer de l'importance des activités culturelles arrêtées par certaines associations pour la promotion de la culture. Selon la marche à suivre, les dossiers des associations culturelles proposés par le bureau, seront transférés à une commission ministérielle, présidée par le chef de cabinet auprès du ministère de la culture et composée des directeurs de l'administration, de l'activité culturelle et du patrimoine ainsi que du directeur des arts et des lettres et le directeur chargé des études auprès du ministère. Cette commission propose la liste des associations pouvant bénéficier du soutien matériel, après une enquête objective et constructive. Nous avons aussi appris que le ministère accorde un grand intérêt aux associations à caractère culturel et de formation au service de la culture et du patrimoine nationaux, comme celles qui ont créé des écoles de musique andalouse, chaâbie ou malouf pour les jeunes amateurs ou celles qui tentent de relancer le patrimoine culturel traditionnel, comme la broderie, la confection de costumes traditionnels qui traduisent l'authenticité algérienne ainsi que les associations qui activent dans le domaine littéraire, historique et de patrimoine. Toutes ces facilités et encouragements sont les bienvenus. Malheureusement, une des grandes associations culturelle du pays, l'association nationale de la chanson bédouine de la poésie populaire et des échanges culturelles internationales, qui a été agréée en 1990 et regroupait tous les poètes et chantres du pays, n'a jamais bénéficié de subvention, malgré ses activités multiples durant la décennie noire. Les directeurs de culture de différentes wilayas où cette association a activé, n'avaient jamais donné d'importance au patrimoine culturel que détenait cette association qui, en réaction à ce mépris, a décidé de se mettre au banc des observateurs faute de moyens. Sûrement d'autres associations se retrouvent aussi dans le même banc.