Il semble que le «Tsunami» de protestations qui secoue depuis quelques jours, le sud de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a l'air de ne pas s'arrêter. Et pour cause, après Ras El-Ma, Taourira, Taoudmout, c'est au tour, aujourd'hui, de Tégahlimet, une localité située à 40 kilomètres du chef-lieu de Sidi Bel-Abbès, de vivre, dès 10 h du matin, un mouvement pour le moins agité. Une centaine de jeunes, mais aussi des adolescents, se sont attroupés au centre-ville puis sont allés carrément barrer la route nationale N°13 reliant Sidi Bel-Abbès à Ras El-Ma et brûler des pneus. Une situation qui a tout de même perturbé la circulation automobile et inquiété la population locale. La foule ne réclamait que la venue du Wali, M. Fehim, seul à venir à leur secours, puisqu'ils se disent «lésés et complètement mis à l'abandon, notamment dans les secteurs du développement local, de l'emploi, de l'aménagement du territoire et celui de l'éducation nationale et de l'énergie devenant, au fil des temps, des ‘secteurs boiteux'. Comme ils déplorent «l'absence totale de communication avec les élus locaux et particulièrement avec le maire dont ils veulent la tête.» Devant cet état des lieux, c'est l'inspecteur général de la wilaya qui s'est rendu sur les lieux, en compagnie du chef de daïra de Télagh et des éléments des services sécuritaires. Ayant prêté oreille attentive au groupe protestataire, les commis de l'Etat sont parvenus tant bien que mal à apaiser les esprits, promettant des réponses immédiates aux revendications. Après quoi, le protesta s'est dispersée sans encombre.