Les fonctionnaires ne lâchent pas prise. Ils reviennent à la charge dès demain. Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) estime n'avoir d'autre choix que celui de recourir au débrayage. Cette organisation syndicale, forte de quelque 382.783 adhérents qui émanent de toutes les wilayas du pays, a pris la résolution d'observer une grève nationale, demain mercredi. Ce débrayage touchera «les différents secteurs de la Fonction publique», a précisé, avant-hier matin, le secrétaire général du Snapap, Belkacem Felfoul, lors d'une conférence de presse tenue à Alger au siège du Bureau national de ce syndicat. Le conférencier a axé l'essentiel de son intervention sur la présentation d'une plate-forme de revendications, approuvée au préalable par le Conseil national. Pas moins de douze doléances y figurent et concernent 500.000 contractuels dont 100.000 dans le secteur de la Santé, 50.000 dans celui de l'Education et 40.000 relevant des collectivités locales, alors que le reste active dans l'Enseignement supérieur et la Formation professionnelle.Les revendications pécuniaires concernent les augmentations du salaire unique de 3.000 DA, la prime scolaire à 2.000 DA et les allocations familiales à 1.200 DA par enfant à charge. Le syndicat réclame avec insistance l'intégration de l'ensemble des contractuels et vacataires dans la Fonction publique. Cette revendication a été, faut-il le rappeler, satisfaite pour les enseignants vacataires qui se sont rassemblés le 20 mars dernier devant la Présidence de la République pour protester contre leur situation précaire et appeler le Président à mettre fin à leur profond désarroi. Le mouvement de grève de mercredi devra toucher les 1.541 communes du pays qui, lors du dernier débrayage, en février dernier, avaient suivi le mouvement de grève de trois jours à hauteur de 80%. Une partie du corps des chauffeurs et des agents manutentionnaires simples a perçu, récemment, un rappel, octroyé par tranches, alors que le second corps, qui comprend les agents de l'administration et les éboueurs, n'a encore rien reçu concernant ce rappel qui date, affirme-t-on, depuis janvier 2008.