Le président du conseil national du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique SNAPAP, M.Yahia Ali a affirmé que la grève de deux jours (aujourd'hui et demain) des travailleurs des collectivités locales est maintenue. Contacté hier, M.Yahia a indiqué que les assemblées générales au niveau des wilayas ont adopté à l'unanimité le mot d'ordre de débrayage. «Jusqu'à présent nous n'avons reçu aucune réponse de la part de la tutelle», assure notre interlocuteur. Ce dernier souligne par ailleurs que «malgré les pressions et des harcèlements de la part de l'administration signalés au niveau de certaines communes, pour briser l'élan d'adhésion et pour intimider les communaux sont mobilisés pour participer en masse au débrayage et faire valoir leurs revendications». «Nous nous attendons à une forte adhésion des travailleurs. Cela s'explique par un ras-le-bol généralisé de cette frange, devant la dégradation de leurs conditions socioprofessionnelles. Il faut signaler que c'est la première grève nationale des travailleurs des communes de l'histoire », assure le président du SNAPAP. Le syndicat national autonome des personnels de l'administration publique a lancé un appel à l'ensemble de ses adhérents pour une grève de deux jours à partir d'aujourd'hui dans toutes les communes du pays. Ce débrayage sera suivi de trois jours de grève reconductibles à compter de la deuxième semaine du mois d'avril. Dans un appel rendu public, le bureau du conseil national du secteur des communes du SNAPAP a indiqué qu'avant de recourir au débrayage, un préavis de grève a été adressé au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et au ministère du Travail le 21 mars dernier mais «aucune réponse n'a été donnée aux revendications des travailleurs». «Considérant que les travailleurs communaux ont été marginalisés et exclus de toutes les augmentations salariales et du régime indemnitaire, ainsi que dans la classification catégorielle dans la nouvelle grille des salaires de la fonction publique et vu la précarité de l'emploi concernant les vacataires et les contractuels qui émargent sur le budget de l'Etat et qui exercent les horaires normaux de travail pendant des années et qui ne sont pas régularisés, le conseil national des communes appelle l'ensemble des travailleurs communaux à rejoindre massivement le mouvement de débrayage», lit-on dans cet appel . Selon le même document, les revendications des travailleurs s'articulent autour de la défense des libertés syndicales et du droit à la grève, la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base décent, la promulgation du statut particulier des communaux par la révision de la classification catégorielle, la promulgation du régime indemnitaire, le maintien de la retraite sans condition d'âge et enfin l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11.