Comme prévu, la grève à laquelle a appelé la coordination intersyndicale de la Fonction publique a été relativement suivie. Ce nouveau débrayage de trois jours, qui a débuté, hier, et qui se poursuivra jusqu'à demain, intervient à l'initiative des syndicats autonomes représentant plusieurs secteurs d'activité de la Fonction publique, dont le CLA, le Cnapest, le Snapap, le SNTE et autres, comme les différentes sections du Cnes. A travers plusieurs wilayas du pays, les échos parvenus, ont fait état de plusieurs administrations publiques, des établissements scolaires et autres structures de santé qui ont marqué un arrêt de travail. D'autres structures publiques, néanmoins, n'ont pas connu de débrayage, la grève n'y étant pas suivie. Globalement, le plus grand taux de suivi a été relevé dans le secteur de l'éducation, particulièrement dans le secondaire. A l'opposé, au sein de l'administration publique, un suivi mitigé a été relevé, sachant que plusieurs établissements et structures administratives ont fonctionné normalement, hier, soit au premier jour de ce débrayage. Dans tous les cas de figure, cette grève a été initiée par la coordination intersyndicale en guise d'expression des appréhensions du monde du travail et des inquiétudes que suscite de plus en plus la dégradation du pouvoir d'achat et aussi la revendication de la révision de certaines dispositions des nouveaux statuts des personnels de la Fonction publique que le gouvernement est en passe de mettre en vigueur. Les syndicats autonomes, en fait, ont été nombreux à demander au gouvernement de revoir certains termes ayant trait, notamment, à la gestion des carrières et le mode d'avancement dans les échelons dans la Fonction publique. En outre, la protestation des syndicats autonomes se déroule au moment où des informations ont annoncé, hier, la décision du gouvernement de revoir certains des nouveaux statuts particuliers. C'est le cas du statut particulier des travailleurs de l'éducation. En effet, il a été fait savoir, hier, que le ministère de l'Education nationale vient de revoir certains articles du nouveau statut conçu pour cette catégorie de fonctionnaires avant que la mouture finale ne soit remise au gouvernement. La copie " revue et corrigée " de cet avant-projet de loi mis au point par le département de Benbouzid prend désormais en charge les doléances des auxiliaires et des adjoints de l'éducation. Par ailleurs, au moment où la coordination des syndicats autonomes a lancé une grève de trois jours, la Centrale syndicale s'attèle actuellement à finaliser les rapports que les différentes fédérations doivent remettre en perspective de l'élaboration des statuts particuliers de la Fonction publique, pour les différents secteurs d'activité. Parallèlement à la fonction publique, faut-il encore le signaler, des remous viennent d'être signalés ces derniers jours dans les rangs des travailleurs du secteur économique, à l'instar des personnels exerçant à la zone industrielle de Rouiba qui ont émis le vœu de voir le gouvernement se pencher sur leurs revendications avant qu'ils ne se voient dans l'obligation de faire recours à la grève et à la protestation.