Le conseil d'administration de la Caisse nationale des retraites a décidé, lors d'une réunion tenue le 31 mars dernier, au niveau du siège de la Direction générale situé à Bir Mourad Rais, une augmentation de 8% au profit des retraités, soit une moyenne de 2.600 DA pour un retraité touchant une allocation de retraite de l'ordre de 30.000 DA, 1.600 DA pour ceux qui touchent 20.000 DA et 800 DA pour ceux dont l'allocation de retraite est de l'ordre de 10.000 DA. Cette augmentation variera entre 70 et 240 DA pour les retraités dont l'allocation varie entre 3.000 et 5.000 DA. Force est de souligner que cette augmentation touchera 2 millions de retraités dans le pays et dans tous les secteurs, sans aucune exception. Il convient de souligner que dans le cas où on enregistre des retards quant à l'entrée en vigueur de cette augmentation, les retraités percevront cette dernière avec effet rétroactif à partir de mai comme cela est notifié dans le procès-verbal. Un responsable du conseil d'administration a expliqué dans le procès-verbal dont une copie a été remise au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, que cette augmentation coûtera, au trésor du CNR, 12 milliards de centimes. Dans le même sillage, selon une source de la DG de la CNR, le ministre du Travail approuvera cette augmentation avant le 1er mai prochain, pour qu'elle puisse entrer en vigueur le 1er mai, en vertu d'un décret exécutif qui sera publié prochainement dans le Journal Officiel (JO). Cette source affirme, en outre, que cette augmentation est considérable, comparativement à celles octroyées auparavant et qui variaient entre 5 et 6%, et la dernière qui remonte à l'année dernière de l'ordre de 7%. Cette augmentation de 8% demeure toujours faible, notamment pour les retraités qui touchent une allocation variant entre 3.000 et 5.000 DA. La Fédération nationale des retraités, dont des représentants étaient présents lors de la réunion tenue par le conseil d'administration, jeudi dernier, a appelé à des augmentations de 30% pour que ceux qui touchent de faibles pensions puissent bénéficier d'un taux conséquent. Cette proposition a été rejetée par l'administration de la Caisse en prétextant que ce taux dépasse la capacité de la CNR et que le taux de 30% coûtera à la caisse, au minimum, 60 milliards de centimes. Le conseil d'administration a évoqué également la question des retards enregistrés dans les augmentations décidées, l'année dernière, au profit des femmes au foyer des retraités.D'ailleurs, un décret avait été publié dans le JO, qui stipule une augmentation de 230 DA, pour atteindre une allocation de 1700 DA, ce qui n'a pas encore été appliqué. Il est attendu que ces augmentations seront versées prochainement avec effet rétroactif.