La violence dans les stades que l'on croyait éradiquée définitivement est revenue par la fenêtre, via Frenda où le bus de la prestigieuse équipe du Sersou vient d'être attaqué. Après avoir battu sportivement, avant-hier sur le terrain, son adversaire du jour, en l'occurrence le club de Frenda, les joueurs et membres du comité de la JSMT ont eu droit à un véritable guet-apens sur le chemin de leur retour. Des supporteurs de l'équipe locale, armés jusqu'aux dents, vraisemblablement mobilisés et préparés par des soutiers de la violence, ont pris position à la sortie de la ville de Frenda pour torpiller sans aucun état d'âme le bus du team fanion de toute la région. Bilan de l'attaque: plusieurs joueurs du club dont l'entraîneur ont été atteints par des projectiles lancés par ces groupes embusqués. Dix, au moins, parmi eux ont été sérieusement blessés et transférés pour des soins d'urgence à l'hôpital Ibn Sina de Frenda. Quant au bus, il a été saccagé, rendu épave. Alertés de l'incident, les éléments de la police, appuyés par des gendarmes, ont réussi par contenir la rage des malfrats, mettant sous protection les joueurs et membres du comité, lançant des poursuites à même d'arrêter les agresseurs et les commanditaires de l'attaque. Devant cette terrible agression qui rappelle celle du caillassage du bus de l'équipe nationale par les baltadjia égyptiens, l'entraîneur Kamel Achouri n'arrive plus à croire au recommencement de l'histoire des guet-apens, encore moins croire aux embuscades, coupe-gorges et virages dangereux dressés pour punir des footballeurs.