Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a achevé hier sa visite de deux jours à Tlemcen, marquée par l'inauguration de plusieurs infrastructures et la proclamation de l'ouverture officielle de l'important événement que vit la capitale des Zianides, la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique”. C'est en présence du Directeur général de l'ISESCO, de l'ancien président Ahmed Ben Bella et d'un grand nombre de personnalités nationales et étrangères, que M. Bouteflika a prononcé, à cette occasion, une allocution dans laquelle il a estimé que cet événement d'une année permettrait “une meilleure connaissance de l'islam par les Occidentaux en même temps qu'une plus grande compréhension entre les peuples”, au service de la paix et de la concorde internationale. “Notre devoir est d'œuvrer solidairement non pas à l'instauration de la confrontation et de la rupture, mais à la construction des consensus, des dialogues, des échanges fondant la grande réconciliation des cultures humaines”, a observé le chef de l'Etat dans un discours d'ouverture. Mettant en exergue l'unité de l'Humanité dont les cultures “sont nombreuses, diverses, variées et toutes respectables les unes que les autres”, le président de la République a relevé qu'il existait une civilisation mondiale qui englobe toutes ces cultures. “Nous sommes adeptes du dialogue, de l'échange, du partage entre les cultures car c'est à cela que nous convie le message adressé à l'Humanité entière par le saint Coran”, a encore déclaré le chef de l'Etat. Pour le Président, cette manifestation constitue aussi “un acte important pouvant permettre de mesurer la fécondité de la culture (islamique), ses capacités d'innovation ainsi que sa force de propositions”, le monde musulman, a-t-il ajouté, faisant aujourd'hui face à “de nombreux obstacles qui peuvent contrarier sa réalisation comme sphère culturelle stable susceptible de compter dans le concert des nations”. Le président de la République a appelé tous les concernés à “chercher, étudier, écrire, mettre en valeur nos patrimoines” car, a-t-il souligné, il s'agit plus que d'une tâche “noble et exaltante, d'un devoir non pas seulement vis-à-vis de nos ancêtres qui, eux, ont assumé le leur, mais surtout vis-à-vis de nos enfants”. “Car si ce passé, cette histoire, ces patrimoines doivent être utilisés, c'est bien comme viatique et rampe de lancement vers le futur pour notre jeunesse», a ajouté le président Bouteflika, affichant ainsi sa conviction que nul développement durable ne peut réussir s'il ne met pas l'être humain au centre des enjeux. Le président de la République a inauguré cette manifestation alors qu'il effectue une visite d'inspection et de travail de deux jours (samedi et dimanche) à Tlemcen.