Les travailleurs de l'entreprise «FERTLAGE», une société privée, basée au niveau de la zone industrielle d'Arzew, sont en grève, depuis plus d'un mois et se disent préoccupés par leur devenir socioprofessionnel ainsi que celui de leur société, paralysée, depuis plusieurs semaines, par un long conflit social avec l'employeur.
Ces mêmes travailleurs dénoncent par la même occasion les décisions présumées arbitraires et injustes, prises par les gérants de l'entreprise qui auraient manifestement limogé l'ensemble des employés contractuels et mis en congé le reste des travailleurs qui exercent à plein temps au niveau de cette société et ce, en réplique à leur mouvement de protestation, engagé par le collectif des travailleurs de FERTLAGE, le mois dernier. Ce débrayage est venu, suite au mutisme affiché par leur employeur, face à la plateforme des revendications, déposée en ce sens sous l'égide de l'UGTA et englobant six points essentiels, notamment l'éclaircissement de la stratégie adoptée par l'entreprise, la régularisation des salaires, la réintégration des agents contractuels renvoyés abusivement, la régularisation de la relation avec la caisse des assurances sociales, le transport du personnel et enfin la planification des congés annuels, selon la réglementation en vigueur. A cet effet, les grévistes attirent l'attention des pouvoirs publics sur l'état d'abandon de la société par la tutelle. Ces derniers avisent les autorités concernées qu'en dépit du préavis de congé indéfini qui leur a été adressé par l'administration, durant la grève, ils continuent à préserver l'outil de production et les installations pétrochimiques sur le site de production, au niveau de la ZIA et affichent par la même occasion leur inquiétude, à propos des produits explosifs, stockés au niveau des entrepôts de ladite société et représentant un danger réel, non seulement pour FERTLAGE, mais aussi pour le complexe de l'ammoniac du géant FERTIAL, situé à proximité et qui nécessite une vigilance accrue ainsi que l'entretien incessant du lieu de rangement. Les représentants des travailleurs insurgés comptent tenir une conférence de presse, le 18 avril prochain, tout en promettant de faire des révélations fracassantes sur les réalités de l'entreprise, spécialisée dans l'industrie chimique et qui a été, rappelons-le, inaugurée par le président Bouteflika en mai 2002. celle-ci aurait dû, au départ, créer 400 postes d'emploi, alors que l'effectif du personnel se situerait, selon une source travailliste, à quelque 41 postes permanents.