C'est du moins la question que se posent, sans cesse, les fermiers et autres agriculteurs de Aïn Chafia, petite localité, relevant de la commune de Teghalimet, 40 km au sud de Sidi Bel-Abbès à propos de l'électrification rural qui tarde à y venir. Faisant preuve d'impatience, ces derniers déclarent «n'avoir jamais atteint le bout du tunnel de la concrétisation du programme lié à la précieuse énergie». «C'est aberrant, lancent-ils, dans la même zone de nos activités agricoles, l'équipe technique chargée du raccordement de cette énergie jusqu'aux fermes, aurait donné son consentement pour une dizaine de bénéficiaires parmi les prétendants. Alors que pour nous, formant l'autre dizaine, à notre étonnement général, le niet est catégorique pour diverses raisons insignifiantes, à l'exemple de l'éloignement ou l'inoccupation de nos fermes. Et pourtant, cette région est dotée de paysages paradisiaques aux terres fertiles et généreuses. Pourquoi donc cherche-t-on à tuer dans l'œuf toutes nos ambitions?» Cette énergie électrique est devenue indispensable aux travaux agricoles, notamment la culture maraîchère et l'arboriculture, poursuivent-ils en lançant leur appel aux responsables de wilaya afin de venir à leur aide et les inciter à revenir au bercail, seule et unique source des revenus de toute la commune. Et d'ajouter «dans un passé tout récent, les responsables du secteur de l'énergie, en étroite collaboration avec ceux de la daïra et de l'APC, affirmaient que le volet d'électrification rural avait, bel et bien, démarré par un programme ambitieux devant toucher en priorité les Hauts Plateaux et particulièrement les zones éparses. «Le taux global de réalisation, marquait davantage de points» ne cessaient d'affirmer ces responsables en nous abreuvant de beaux discours, disent-ils. En dépit de toutes les recommandations du président de la République quant à l'assistance efficiente des travailleurs fidèles à la terre, Aïn Chafia accuse toujours des retards dans le secteur.