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«Le fossé des inégalités sociales ne cesse de s'élargir entre les retraités et les travailleurs en activité» Les représentants de la FNTR de l'Ouest saisissent le Président
Devant la précarité de la situation que vit, aujourd'hui, la grande majorité des retraités algériens et le fossé des inégalités sociales qui ne cesse de s'élargir entre eux et les travailleurs en activité, les représentants de la ‘Fédération Nationale des Travailleurs Retraités' (FNTR-UGTA) de la région Ouest ont décidé de saisir directement le Président de la République. Dans leur requête, dont une copie a été remise, jeudi dernier, à La voix de l'Oranie, les signataires ont tenu d'abord à rappeler la nomenclature actuelle des pensions mensuelles dont 25% (355.000 retraités) ne dépassent guère les 10.000 dinars, montant correspondant au seuil de pauvreté selon le CNES, et 37% (590.000 retraités) se situent à un niveau inférieur au salaire national minimum garanti (SNMG)… Au total, relève-t-on avec dépit, ce ne sont pas moins de 945.000 pensions de droit direct et indirect, soit 62% de l'effectif global des retraités, qui continuent, aujourd'hui, de percevoir un montant bien en deçà du SNMG. Tout en faisant observer que les quelques mesures mises en œuvre jusque-là au profit des retraités se sont révélées bien insuffisantes, eu égard à l'érosion du pouvoir d'achat due à la flambée des prix de tous les produits de consommation, les responsables régionaux de la FNTR n'ont pas manqué d'en appeler au grand sens de responsabilité du Premier magistrat du pays et lui soumettre ainsi l'examen d'un certain nombre de points de revendications centrales tendant à l'amélioration de la situation sociale des retraités. Il s'agit notamment «du relèvement des pensions et allocations de retraites par l'attribution d'une pension de retraite minimum équivalent au montant du SNMG pour tout retraité percevant moins de 10.000 DA mensuellement et ayant travaillé 15 années au moins, et ce, quel que soit l'âge de sortie ou la catégorie de retraite» (…) «de la réactualisation de toutes les pensions supérieures à 10.000 DA attribuées entre 1983 et 2005 par l'octroi d'une augmentation de 30%», (…) «de la validation, pour toutes les catégories de retraités, de toute période au cours de laquelle ont été remplies les obligations du service national et toute autre période effectuée durant une mobilisation générale», «de l'octroi d'un même montant de la majoration pour conjoint à charge pour tous les retraités…» Informés des nouvelles démarches entreprises en haut lieu par la FNTR-UGTA en vue de demander l'augmentation des pensions et allocations, nombre de retraités se sont félicités de l'initiative prise mais n'ont pas manqué cependant de rappeler qu'à leurs yeux «le point nodal de la revendication demeure toujours celui de l'indexation des montants de retraites sur les niveaux de salaires réels alloués aux fonctionnaires, et ce, selon les grades et fonctions de chacun. Les intéressés, dont certains ont été forcés à partir en retraite proportionnelle à la fin des années 90, n'arrivent pas à s'expliquer ce pourquoi ils continuent de percevoir à ce jour moins de 20.000 dinars alors que leurs collègues, de grades et de fonction similaires ou même inférieurs, ont bénéficié du double et même près du triple à leur départ en retraite.