Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a démenti l'information selon laquelle les partis politiques seraient associés aux ateliers mis en place par son département, dernièrement, en vue d'élaborer les projets de loi portant sur les élections, les partis politiques et les associations. Le ministre a affirmé que ses services n'ont eu aucun contact avec les partis politiques. Dans une déclaration, en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale, le ministre de l'Intérieur a expliqué que les cinq ateliers mis en place sont chargés de réviser les anciennes lois portant sur les élections, les partis politiques et les associations. Selon Ould Kablia, ces ateliers élaboreront de nouveaux textes de loi modifiés qui seront présentés au Parlement. «Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales présentera ses propositions, d'autres parties peuvent en faire de même, pour les présenter au gouvernement», a souligné le ministre. Sur un autre registre, le ministre a indiqué que l'Algérie prend toutes les dispositions pour sécuriser ses frontières et son territoire. A propos de la déclaration du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubeye Maïga, sur la situation au Sahel, Ould Kablia a souligné que cette situation «se passe dans son pays pas dans le nôtre». «Nous prenons toutes les dispositions pour sécuriser nos frontières et notre territoire» a déclaré Ould Kablia à la presse en réponse à une question sur la situation sécuritaire «préoccupante» dans la région du Sahel. Le ministère de l'Intérieur «se penche actuellement sur la préparation de ces nouveaux textes amendés», a-t-il précisé. Pour sa part, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a annoncé qu'une mouture de la nouvelle loi sur l'information sera connue «d'ici le mois de juin». Invité, jeudi, du Forum El Moudjahid, le ministre a interpellé les professionnels des médias en précisant que «le code de l'information n'est pas l'affaire d'un ministre ou d'un gouvernement, mais c'est l'affaire de la corporation qui doit être au niveau de la responsabilité qui est la sienne». Une des principales nouveautés de ce code devrait être la dépénalisation du délit de presse. En revanche, on n'en sait toujours pas plus sur les étapes de la révision constitutionnelle annoncée par le président de la République. C'est la réforme la plus attendue par les milieux politiques. Interrogé sur ce sujet, Dahou Ould Kablia a botté en touche affirmant que ce processus ne relevait pas de son ministère mais qu'il «concernait tout le monde».