Les militants de la Coordination pour la démocratie et le changement (CNCD) ont changé le lieu de leur sit-in qu'ils organisaient habituellement chaque samedi à la Place du 1er novembre. Avant-hier, samedi, le rendez-vous a été donné le matin à la place Kahina (ex-Jeanne d'Arc) d'où devait s'ébranler la marche, pour atteindre la place du 1er Novembre (ex-place d'Armes). La marche n'a pu avoir lieu étant donné que les forces de l'ordre qui ont assiégé, dès les premières heures, cette place, l'en ont empêchée. Cette marche, selon des sources officielles, n'était pas autorisée. Aux environs de 11h00, avant-hier, une quarantaine de personnes dont les membres de la famille du défunt, ses proches et ses amis et collègues de la CNCD se sont regroupés sur la place Kahina (ex-Jeanne d'Arc), en arborant les portraits du Pr. Kerroumi, et en brandissant les couleurs nationales. Les présents réclamaient que toute la lumière soit faite sur les circonstances, les tenants et les aboutissants du crime. Lors de son intervention, Messaoud Babadji, un membre de la CNCD, affirmera que ce sont bien les représentants du pouvoir, qu'il qualifie de hors-la-loi, qui sont derrière l'échec des marches. Il a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de connaître la vérité sur le meurtre du Pr. Kerroumi, accusant certains organes de presse de vouloir salir la réputation du défunt. Selon Me Babadji, une conférence de presse devait se tenir pour donner des détails sur les circonstances de ce drame. Les militants de la CNCD ont baptisé symboliquement la bibliothèque municipale (ex-cathédrale) du nom du défunt, et la place Kahina «Maïdane Et-Tahrir». A souligner que des militants du MDS de certaines wilayas de l'Ouest et de Bejaïa se sont déplacés à Oran pour rendre hommage au défunt.