Invitée, hier, de la rédaction de la Radio Alger - Chaîne III, Louisa Hanoune n'est pas allée par quatre chemins pour fustiger l'ingérence étrangère en Libye. «Il ne peut pas y avoir une révolution populaire sous l'égide d'une intervention étrangère. Ceci est un non-sens. Le peuple libyen est sous les bombes de l'OTAN. Il n'y a donc pas de révolution en Libye. C'est tout simplement une guerre civile encouragée par de tierces parties» a-t-elle déclaré. Pour la porte-parole du Parti des travailleurs (PT), «il n'y a pas de printemps arabe, ceci est un concept raciste». La seule révolution arabe qui trouve grâce aux yeux de la pasionaria de la politique algérienne est, sans conteste, la révolution tunisienne qui, selon elle, est une «révolution sociale». Elle reconnaît néanmoins que dans le Monde arabe, voire même ailleurs, en Europe par exemple, il y a partout des aspirations légitimes à la liberté et à la démocratie. Ce qu'elle redoute toutefois, par-dessus tout, c'est l'existence de plans géostratégiques destinés à configurer la région. Et de citer particulièrement le plan américain du Grand Moyen-Orient (GMO). Elle révèlera également l'existence d'un plan de partition concocté par l'Africom, le commandement militaire américain en Afrique. S'agissant des positions diplomatiques officielles de l'Algérie, Louisa Hanoune souscrit entièrement au principe du refus de l'ingérence étrangère qui est du reste, depuis longtemps, son credo. Pour elle, l'intégrité territoriale de l'Algérie est en danger avec le millier de kilomètres de frontière commune avec la Libye. Elle dénoncera, au passage, les velléités à impliquer l'Algérie dans ce conflit fratricide. Concernant l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden, Louisa Hanoune estimera, sans ambages et sans l'ombre d'un doute, qu'il était, bel et bien, un «agent de la CIA».