Le CNT libyen a été «découvert» après le passage de BHL (Bernard Henri Levi) à Benghazi. Il a été reconnu par le président français après sa présentation à l'Elysée par le même BHL. Il a été reconnu par le président français comme le seul représentant officiel de la Libye. BHL ne devait pas être étranger à cette promotion. Cette désignation en fera certainement le futur gouvernement libyen. La suite est connue. Reconnaissance par l'UE, puis reconnaissance par l'administration américaine. Ce fut ensuite la dotation requise à tout gouvernement, à savoir l'aide à l'armée nouvelle, et au paiement des salaires des fonctionnaires. BHL n'avait pas encore terminé sa mission. Ce fut chose presque faite avec la confection des listes des tribus qui prêtent allégeance au CNT. La suite, toujours pour BHL, ce sont les jugements qu'il tire des positions des différents pays par rapport à la «révolution libyenne». BHL, un ministre délégué chargé des affaires maghrébines ? Combien même il ne faudrait pas du tout approcher des positions politiques par des approches «religieuses», la remarque ne manquera pas de se faire que BHL est un citoyen (il s'agit plus que de position politique) franco-israélien. On parlera encore de choc des civilisations. Sans nul doute qu'il y en aurait qui intégreraient la politique iranienne de la France comme «suggéré» par Israël. Par les juifs, diraient ceux qui n'oublieront pas que le gouvernement israélien par le biais de son ministre des Affaires étrangères, l'extrémiste Lieberman, a exigé des Palestiniens qu'ils reconnaissent officiellement le caractère exclusivement juif de l'Etat hébreu. Le conseil de sécurité de l'Onu a ignoré cette position extrémiste destinée à donner raison à Israël sur toutes les démarches futures qu'entamerait celui-ci. Bien que tous les régimes en place actuellement aient pratiquement abandonné dans les faits la carte qu'Israël est leur ennemi, il n'en demeure pas moins qu'Israël, peut-être bien par les Etats-Unis, saisit au vol les manifestations dans les pays arabes pour placer des gouvernements encore plus pro-américains, c'est dire en fin de compte pro-israéliens.