Le comédien Hamza Feghouli, plus connu du public algérien sous le sobriquet de Ma Messaouda, a commencé à se produire dans les sketches dans les écoles en 1962 en compagnie de son ami, le défunt humoriste Hdidouane. Il compte à son actif une participation dans un grand nombre de films historiques, sociaux et autres. Au cours d'une prodigieuse carrière artistique de 49 années, Hamza Feghouli a animé des émissions où l'humour et la bonne humeur étaient de mise dans les 48 wilayas du pays, comme il a eu l'occasion de visiter et de se produire dans un grand nombre de pays: Egypte, Syrie, Liban, Emirats Arabes Unis, Tunisie et le Maroc. Le comédien Hamza Feghouli est connu pour être également un passionné de musique, notamment de musique chaâbie, de chanson oranaise et de poésie populaire. Son personnage de Ma Messaouda lui a permis de rafler plusieurs prix dans des émissions de variétés nationales ou internationales. Nous avons profité de l'occasion de son passage à Tissemsilt pour nous entretenir avec lui sur sa longue carrière.
La voix de l'Oranie: Quelle est votre évaluation de l'humour dans la période actuelle marquée par tant de les crises et d'incertitudes ? Hamza Feghouli: L'humour devrait permettre de faire rire tous ceux qui ont le pouvoir de régler tous les problèmes et d'aider ainsi à calmer le jeu. - Vous totalisez 49 ans de carrière, c'est lourd à supporter ? - 49 ans de carrière pour un artiste d'abord ce n'est pas facile à assumer. Cependant cela ne m'empêche pas de continuer à travailler toujours avec sérieux et enthousiasme, - Comment avez-vous vécu la décennie noire ? - En vérité, je dois dire que ce sont les moments les plus graves que l'Algérie a subis. - Un dernier mot ? - Mon dernier mot sera d'exprimer mes souhaits pour que l'Algérie reste en paix parce que tous les Algériens sont des frères, qu'ils soient de l'est, de l'ouest, du nord ou du sud, la même religion et le même drapeau les rassemble. Je voudrais aussi souhaiter beaucoup de réussite à la Voix de l'Oranie. Je profite de l'occasion qui m'est offerte pour lancer un petit message aux responsables chargés du secteur de la culture d'une manière générale pour les exhorter à se pencher sur la situation des artistes qui demeurent oubliés auxquels il faudrait rendre hommage. Je pense notamment à Ahmed Wahby, Sabah Es Saghira et tant d'autres défunts artistes qui demeurent aujourd'hui oubliés.