Une dizaine de blessés ont été enregistrés, hier, dans les rangs des médecins résidents suite à des affrontements avec les forces anti-émeute qui les ont empêchés de marcher du CHU d'Oran au siège de la wilaya. Ils étaient près de 5000 médecins résidents représentant dix facultés de médecine à l'échelle nationale à exprimer, hier à Oran, leur colère contre la violence dont ont été victimes plusieurs de leurs confrères, la semaine dernière, lors d'un sit-in tenu devant le siège d'El Moradia à Alger. Placé sous le slogan de la journée de réhabilitation, le mercredi d'hier fut une journée agitée pour les médecins résidents qui semblent avoir réussi leur pari en déménageant leur sit-in d'Alger vers Oran, en attendant qu'il soit transféré la semaine prochaine vers Constantine. Les médecins résidents qui ont entamé leur journée de réhabilitation par un grand rassemblement tenu au Chu d'Oran, devaient initialement marcher jusqu'au siège de la wilaya d'Oran pour poursuivre le sit-in sur place. Si la moitié des manifestants a réussi à marcher jusqu'à la wilaya, leurs collègues ont été contenus par les forces de l'ordre qui les ont empêchés de les rejoindre. Tentant de forcer le cordon sécuritaire, des médecins résidents parmi les manifestants ont été violemment réprimés. Selon des membres du collectif autonome des médecins résidents (Camra), des dizaines de blessés parmi leurs collègues ont été enregistrés. Ceux qui ont réussi à poursuivre leur sit-in devant le siège de la wilaya, ont scandé des phrases hostiles au ministre Ould Abbès et au premier ministre Ouyahia et dont ils réclament le départ du gouvernement. Les médecins résidents qui ne cachent pas leur crainte de se voir contraints d'aller vers une année blanche affirment qu'ils sont prêts à reprendre le service au niveau des hôpitaux au cas où la tutelle affiche une réelle volonté pour satisfaire leurs revendications.« Aujourd'hui, nous avons marché à Oran pour clamer notre colère et défendre notre dignité », affirme l'un des médecins protestataires » avant de rappeler « nos collègues ont été durement réprimés par les forces de police quand ils ont essayé de marcher la semaine dernière à Alger » dit-il. Les médecins résidents n'ont pas manqué de rappeler qu'ils ne reconnaissaient pas le comité de sages mis en place par Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé. En outre, ils menacent de durcir le ton de leur protestation lors du prochain sit-in à Constantine.