En grève depuis plus d'une semaine, les postiers ont finalement obtenu une augmentation de 30% de leurs salaires, qui sera étalée sur une année. La décision a été prise ce jeudi, à l'issue d'une réunion qui a regroupé le syndicat avec la direction d'Algérie Poste au siège du ministère de la Poste et des technologies de l'information et de la communication (MPTIC). L'accord salarial, conclu entre les deux parties en présence du ministre Moussa Benhamadi, prévoit une augmentation de 20% dès le 1er juillet 2011, une hausse de 5% le 1er janvier 2012 et, enfin, une augmentation de 5% le 1er juillet 2012, a indiqué le communiqué cité par TSA. Cet accord salarial, arraché par les postiers, n'est pas rétroactif. Il intervient après l'appel à la grève générale, qui était prévue pour dimanche prochain, lancé par les postiers, suite à l'échec du conseil d'administration d'Algérie Poste, réuni mercredi, à trouver une issue au conflit social régnant dans cette entreprise. En effet, au bout de près de sept heures de réunion, mercredi, aucune entente sur une réponse à donner à la plate-forme de revendications des travailleurs n'était prévisible. Le ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, avait d'ailleurs indiqué que son ministère n'a validé aucune augmentation de salaires en faveur des employés d'Algérie Poste. En face, les grévistes attendaient une officialisation de l'accord, conclu dimanche dernier, entre des représentants de la fédération UGTA des postes et télécommunications avec des délégués du ministère de tutelle. Leurs espoirs seront bien déçus. Le communiqué sanctionnant la réunion du mercredi indiquait que «la situation de l'entreprise ne permet pas d'augmentation de salaires». Le partenaire social a refusé de parapher le procès-verbal de réunion. Devant cet état de fait, la session du Conseil national était restée ouverte jusqu'à ce qu'une solution, acceptée par toutes les parties, soit trouvée. Celle-ci a été finalement atteinte jeudi. Une bonne nouvelle donc pour les autres travailleurs qui craignaient de ne pas percevoir leurs salaires dans les délais.