A Taoudmout, Taourira, et Tefessour, des chefs-lieux de commune relevant du sud de Sidi Bel-Abbès, localités qui formaient, dans un passé tout récent, le triangle de la mort en référence aux actes terroristes, le visiteur est tout de suite grandement étonné, tant la vie semble y aller au ralenti. «Aujourd'hui, expliquent des passagers rencontrés à Merine, chef-lieu de daïra, et en dépit de l'amélioration de la situation sécuritaire, les trois localités se trouvent en pleine agonie» faute de moyens de distraction et de divertissement, et la jeunesse, frange sociale sensible de la population, s'engouffre dans une atmosphère étouffante et austère. «On y subsiste que grâce aux travaux agricoles et à l'élevage ovin, uniques ressources vivrières» selon un aîné de la région. Pourtant, la contrée offre aux visiteurs, un spectacle reposant. Elle renferme mille et un aspects à même d'être exploités et de créer des postes de travaux aux jeunes, ceci à l'image de la grande richesse forestière qui cerne les trois chefs-lieux de communes. «Malgré les signes de progrès et d'édification locale ayant ciblé les secteurs de l'habitat, des mines, de l'agriculture et de l'éducation, en matière d'occupation des jeunes, nous n'avons pas avancé d'un iota» rappellent des citoyens de ces localités. Hormis les terrains Matico ayant poussé comme des champignons, ou ces petites Maisons de jeunes avec un téléviseur, les jeunes ne disposent d'aucun autre moyen de passe temps. «Nous sombrons plutôt dans l'empire de l'oisiveté, livrés à nous-mêmes, nous nous occupons à ne rien faire» martèlent les jeunes.