Les transporteurs publics ont décidé de couper court avec les citoyens de Bocca Saïdia à cause de l'état du tronçon routier qui mène vers leur village. L'impraticabilité de la route est la cause principale de cette coupure qui a été mal accueillie par les habitants. Ce coin d'une partie de la commune de Ouled Farès, a beaucoup souffert durant la Guerre de libération nationale et pendant la période de la décennie noire. Cependant, il s'avère que rien n'a changé pour les habitants qui continuent de vivre dans des conditions les plus précaires, alors que leur localité n'est située qu'à quelque 6 km du siège de l'APC et de la daïra. Plus de 600 familles sont obligées de parcourir une route fortement dégradée et parsemée de grandes crevasses, entravant sérieusement la circulation. C'est pour cette dernière raison que les transporteurs publics ont décidé d'abandonner la ligne pour protester contre une situation qui n'a que trop duré, mettant ainsi dans l'embarras les nombreux citoyens habitant le site, et en particulier les travailleurs et les étudiants pour atteindre le bout de la route. Cela dure depuis de nombreuses années que les parents d'élèves n'ont cessé de réclamer des bus pour le ramassage scolaire. Il s'agit là, d'un point qu'il faut vraiment soulever et le porter à la connaissance du premier magistrat de la Wilaya. Si certaines communes ne disposent pas de moyens de transports destinés au ramassage scolaire, d'autres, à l'image de Aïn Merane et Chettia, pour ne citer que celles-là, utilisent les bus destinés aux élèves à d'autres fins et plus particulièrement pour le déplacement des équipes sportives. Il semblerait que les instructions du ministre de la Solidarité, édictées lors de son dernier passage à Chlef, ont été vite oubliées. Toujours est-il que Bocca Saïdia ne dispose pas de CEM, comme le souligne un citoyen de la localité. «Notre village est dépourvu de CEM et nos enfants sont obligés de parcourir quotidiennement plus de 4 km pour rejoindre l'établissement le plus proche. Cette route devient dans plusieurs des cas inaccessible en hiver. Tous les responsables et à tous les niveaux ont été interpellés mais aucune suite nous a été réservée». Selon toujours notre interlocuteur, «l'école Frère Belaïdi est totalement dépourvue de conduites d'assainissement, de sanitaires et d'une cantine scolaire». Les préoccupations des citoyens signalent aussi l'absence de l'éclairage public et l'insuffisance de l'AEP. Beaucoup de problèmes d'une agglomération qui ne se trouve qu'à quelques mètres du siège de la daïra et des élus communaux.