Les transporteurs publics ont décidé, depuis mardi dernier, d'abandonner carrément cette ligne pour protester contre l'impraticabilité de la route. La bourgade de Saïdia a beaucoup souffert pendant la guerre de libération nationale et la période du terrorisme, mais rien n'a changé pour les habitants qui continuent de vivre dans des conditions précaires. Pourtant, le village de plus de 600 foyers ne se trouve qu'à 7 km des sièges de la commune et de la daïra d'Ouled Farès, dont il relève administrativement. La route principale est fortement dégradée et parsemée de trous et crevasses qui entravent sérieusement la circulation. D'ailleurs, les transporteurs publics ont décidé, depuis mardi dernier, d'abandonner carrément cette ligne pour protester contre l'impraticabilité de ce tronçon. Du coup, les collégiens et travailleurs de la localité sont contraints de parcourir plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre leurs lieux respectifs. Depuis des années, les parents d'élèves n'ont eu de cesse de réclamer, vainement, l'affectation d'un bus pour le ramassage scolaire. Faible quota de l'habitat rural «Le village est dépourvu de CEM et nos élèves sont obligés de parcourir quotidiennement plus de 3 km pour rejoindre le collège le plus proche. Celui-ci devient quasiment inaccessible en hiver en raison du mauvais état du chemin qui y mène. Nous avons interpellé tous les responsables concernés, mais aucune suite n'a été réservée à nos doléances» ont déploré des habitants, rencontrés jeudi dernier. Ils relèvent également les problèmes dont souffre l'école primaire Les frères Belaïdi, qui accueille 154 élèves. Celle-ci, d'après eux, est totalement dépourvue de conduites d'assainissement, de sanitaires et d'une cantine scolaire. Là encore, les réclamations des parents auprès des autorités concernées sont restées sans réponse. Les préoccupations des citoyens vont aussi de l'absence d'éclairage public à l'insuffisance de l'AEP, en passant par le faible quota de l'habitat rural à l'inexistence du raccordement au réseau d'assainissement.