Alain Juppé, ministre d'Etat, ministre français des Affaires étrangères et européennes, a démenti jeudi à Alger l'implication de l'Algérie dans l'acheminement de mercenaires en Libye, qualifiant cette information «d'infondée». Lors d'une conférence de presse conjointe animée, à la Résidence d'Etat El Mithak, à Alger avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le ministre français a souligné que lors des entretiens qu'il a eus avec son homologue algérien et avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, il a constaté «l'attachement» de l'Algérie et son respect des résolutions du Conseil de sécurité. Il a ainsi qualifié les informations sur l'implication de l'Algérie dans le prétendu acheminement de mercenaires en Libye «d'accusation infondée». Le Conseil national de transition (CNT) libyen avait accusé, à plusieurs reprises, l'Algérie de soutenir le gouvernement du colonel Mouammar Kadhafi, et d'acheminer des mercenaires en Libye voisine. L'Algérie avait démenti catégoriquement être impliquée dans cette affaire. Par ailleurs, le président Abdelaziz Bouteflika a reçu jeudi, à Alger, M. Juppé. L'audience s'est déroulée à la résidence Djenane El Mufti en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et du ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel. Du côté français, le directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient, Paoli Patrice, et le conseiller au cabinet du ministre des Affaires étrangères, Kassianides Nicolas, ont pris part à cet entretien. M. Juppé est arrivé mercredi soir à Alger pour une visite de travail de deux jours en Algérie, à l'invitation de son homologue algérien.