Décidemment, le phénomène du suicide gagne du terrain à Sidi Bel-Abbès, si l'on se fie aux chiffres de ces derniers mois. Rien que car depuis le mois de janvier derniers, plusieurs tentatives de suicides ont été signalées dont les causes restent évidemment inconnues. Le plus curieux dans ces cas, enregistrés à travers plusieurs communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, c'est le fait que ces personnes attentant à leur vie sont de tous âge, de 15 ans pour le plus jeune à 47 ans pour le plus âgé. Et toutes les catégories de la société y sont: jeunes célibataires, jeunes mariés et pères de familles, chômeurs, travailleurs… Le premier cas signalée cette saison est le suicide d'une adolescente de 16 ans au quartier Ben-Hamouda, retrouvée par des proches pendue dans sa chambre, un cas qui a secoué jusque les médecins spécialistes qui ont toujours estimé qu'un adolescent n'arrive pas facilement à trouver la force et le courage qui lui permette de se donner la mort. Pis encore, ce qui bouleverse les spécialistes c'est que la pendaison est une particularité masculine, qui demande beaucoup de courage, la gent féminine optant généralement pour l'absorption de produits caustiques. C'était le cas d'une jeune fille de 27 ans dans la commune de Sidi Lahcen qui a avalé un produit insecticide et qui a, heureusement, pu s'en sortir vivante. En janvier dernier, c'était un gosse de 15 ans, originaire de la commune d'Oued Taourira, qui a attenté à sa vie en s'aspergeant de gasoil pour s'immoler. C'était après la diffusion des images du jeune suicidé tunisien, Bouazizi, et le feuilleton des suicides qui devait s'ensuivre. L'enfant a heureusement survécu, mais avec des brûlures du deuxième degré qui ont atteint 15% de son corps. Par ailleurs, on a relevé récemment une tentative de suicide d'un… nouveau marié, M.A. âgé de 31 ans, natif de la commune de Ras El-Ma, qui a tenté de se suicider en ingurgitant de l'esprit de sel. Il s'en est sorti de justesse parce que secouru à temps. Ce n'était, toutefois, pas le cas de ce jeune père de famille, âgé de 32 ans et natif de la commune de Beloualadi, à 3 kilomètres du chef-lieu de wilaya. Lui, il n'a pas survécu à un acte similaire et il est malheureusement décédé. Certains pensent pouvoir se donner la mort d'une manière rapide. C'est le cas de cet homme de 39 ans qui s'est jeté du 5ème étage de la cité des Palmiers de la ville de Sidi Bel-Abbès qui a dû lutter contre la mort pendant deux jours. Il n'a pas survécu à son coma… En février, c'est un jeune mécanicien de 34 ans qui s'est donné la mort par pendaison dans son domicile familial, situé au quartier El-Medina El-Mounaoura. Il a été découvert pendu dans son garage avec un fil en métal. Selon des psychologues, 87% des personnes qui attentent à leur vie, présentent une pathologie qui précède cet acte, à savoir les troubles psychologiques, notamment la dépression qui donne des poussées suicidaires. C'est ce qui explique que ce sont les 13% qui restent qui parviennent à leur dessein de se donner la mort. Les médecins spécialistes estiment aussi que les problèmes sociaux ont un impact très négatif sur la stabilité de la personne. En effet, si certaines personnes peuvent gérer leurs problèmes, beaucoup finissent parfois par abandonner à la moitié du chemin et préfèrent mettre un terme à leurs souffrances quotidiennes, les conflits familiers, le stresse, la pauvreté, le divorce et autres le chômage.