Un léger vent de réprobation s'est levé dès l'entame des travaux, au second jour de la session d'été de l'APW, quand le secrétaire général de la direction de l'Education est intervenu pour fustiger, de façon sarcastique, le bref reportage diffusé la veille par la commission ad hoc de l'APW et le commentaire acerbe qui l'accompagnait sur la situation de quelques établissements scolaires, sur fond de tableau noir d'un secteur en évolution… «Pourquoi ce reportage aujourd'hui et pourquoi ne l'a-t-on pas monté et diffusé pendant le mandat de l'ex wali d'Oran, Sekrane Tahar?» s'est interrogé le secrétaire général de la direction de l'Education. «Et pourquoi ce triste tableau maintenant? Nous gérons 500 écoles et 150 CEM. Il est donc clair qu'un faible pourcentage d'établissements scolaires reste à réhabiliter» ajoutera-t-il. Le SG de la Direction de l'Education annoncera dans la foulée la mise sur pied d'une commission d'enquête. Le vent de réprobation tombera après que le wali prenant d'autorité la parole déclarera : «Nous devons admettre la situation existante !» Les révélations du reportage ont bel et bien dérangé. Les débats sur le dossier du secteur de l'Education, présenté hier (samedi), ont donné lieu à de nombreuses révélations comme l'ouverture d'établissements scolaires fonctionnant au noir. Des garages transformés en salles de cours. «Des cours payés chèrement à 3000 dinars par mois», dira un élu. «On n'encourage pas l'informel !» La présentation de l'exposé sur le dossier en question a été jugée assez longue. Le document était celui-là même qui a été remis au ministre de l'Education lors de sa dernière visite de travail et l'inspection dans la wilaya d'Oran. S'agissant de l'organisation de la réforme scolaire portant sur la séance unique. A ce sujet, le wali demandera l'adhésion des élus et des parents d'élèves. Dans un autre contexte, une étude de faisabilité est actuellement en cours concernant la gestion des eaux usées de la partie basse de la ville d'Oran et leur acheminement sur la station d'épuration située à Petit Lac. La réalisation de cet important projet résoudrait le problème du rejet de ces eaux vers la mer. C'est en gros ce qui ressort du rapport du secteur de l'Hydraulique qui a mis l'accent sur la gravité de l'extension des fosses perdues sur la santé publique et dont le nombre gravite autour des 30.00 fosses septiques et/ou perdues. C'est la commune de Bir El Djir qui compterait le plus grand nombre de fosses septiques avec 1.700 unités. L'investissement projeté est estimé à 14 milliards de dinars, en construction de galeries et d'équipements. Des projets nombreux sont inscrits en opération de réalisation de stations de relèvement, d'épuration, de bassins de décantation etc. Un périmètre de quelque 500hectares sera donc irrigué et coûterait au trésor public 100 milliards de centimes. Pour sa part, la commission environnement de l'APW a présenté une analyse fort intéressante sur les conséquences sanitaires de la déperdition des eaux usées dans la nature. Au plan de la santé publique, un risque de pandémie lié à la survenance du paludisme n'est pas écarté, comme il est mis l'accent sur la menace écologique sur la faune et la flore. Un rapport qui met en évidence l'ampleur des actions à engager pour résorber le retard de développement du secteur. Pour le directeur de l'Hydraulique, l'usine de traitement des eaux usées d'El Kerma est la solution actuelle des problèmes relevés par la commission, sa capacité est de 27.000 mètres cubes/jour. Actuellement, elle ne traite que 80.000m2/J