D�cid�ment, il est illusoire pour le commun des observateurs de situer sur l��chiquier politique national la patronne du PT (Parti des travailleurs.) Qu�on en juge. Elle fustige le gouvernement accus� de brader, par une privatisation sauvage en violation, selon elle, de la loi, les unit�s industrielles et de conduire une politique de bazar mais refuse de d�signer le concepteur et le guide de ces politiques lequel est responsable des hommes qu�il a choisis pour ex�cuter son programme. Politiques que Hanoune croit dur comme fer qu�elles sont impos�es par le nouvel imp�rialisme mondial. Par cons�quent, la bienveillance, voire le soutien � Bouteflika n�a jamais �t� d�mentie. Mieux, n�avait-elle pas en outre d�clar� il y a quelques mois lors d�un meeting qu�elle avait anim� dans la commune de Boudouaou dans la wilaya de Boumerd�s que �le peuple alg�rien a sauv� l�Alg�rie en votant en 2004 pour Bouteflika�. M�me elle, candidate aux joutes pr�sidentielles de 2004, faisait-elle partie donc des Alg�riens sauv�s par Bouteflika ? En tout �tat de cause, intervenant ce jeudi � Boumerd�s lors de l�ouverture de l�universit� d��t� de son parti Mme Hanoune a bross� un tableau noir de la situation �conomique et sociale du pays jug�e explosive. Dans le pr�ambule de son discours, elle a fait un large tour d�horizon sur les enjeux financiers et les luttes ouvri�res au plan international. L�oratrice a abord� par la suite la crise �conomique et sociale qui touche notre pays. �La ligne rouge est franchie�, dit-elle en laissant entendre, par ailleurs, que cette situation la conforte dans ses positions ant�rieures et dans ses mises en garde. L�approche de son intervention sugg�re � ses militants et aux Alg�riens que les responsables de nos malheurs sont � chercher au sein des organismes �conomiques mondiaux (le FMI, la BM, l�OMC l�UE�) Point d�allusion � la mauvaise gouvernance interne. �L�augmentation des c�r�ales, du lait et du caf� est impos�e par la politique de d�sertification et des quotas et des fermetures des unit�s agroalimentaires impos�es par l�OMC�, dit-elle avant d�ajouter : �Qui peut comprendre cette situation de pr�carit� g�n�rale alors que notre pays vit une aisance financi�re sans pr�c�dent ?� Et de s�interroger : �Pourquoi laisse-t-on la situation s�empirer ?� La secr�taire g�n�rale PT salue l�institution du comit� ad hoc charg� de suivre quotidiennement les fluctuations des prix de produits � large consommation, mais accuse la sp�culation et le laxisme de l�Etat qui s�est d�lest� de ses fonctions de contr�leur et de r�gulateur. Cependant, le point qui a constitu� une grande partie de son intervention se rapporte au conflit social que vit le secteur de la sid�rurgie, notamment la menace de gr�ve brandie par les travailleurs du complexe d�El-Hadjar. A l�occasion, elle lance de graves accusations contre les dirigeants du pays. Ils auraient brad� ce joyau de la sid�rurgie et auraient fait montre d�incomp�tence en mati�re de gestion des contrats et les implications de ces engagements dans les fusions et autres alliances entre les multinationales. Selon elle, l�Etat alg�rien avait apur� la situation sociale et financi�re de ce complexe avant de le c�der � l�entreprise indienne. Des avantages fiscaux et parafiscaux, la vente de l��nergie et de l�eau � moins 30% de leur prix sont �galement accord�s � l�acqu�reur sans contrepartie. �Le Parti des travailleurs et l�UGTA soutiennent les travailleurs qui s�appr�tent � entrer en gr�ve�, clame la num�ro un du PT. Elle se rem�more l�engagement de M. Bouteflika lequel, rappelle-t-elle, s�est engag� en f�vrier 2002, concernant cette vente du complexe d�El-Hadjar, de veiller � la pr�servation des postes de travail. Connaissant le r�le qui est d�volu � la SG du PT consistant � d�blayer le terrain pour le premier magistrat du pays lui permettant des interventions publiques � le souvenir des p�rip�ties v�cues par la loi sur les hydrocarbures sont vivaces � d�aucuns s�attendent � une sortie du pr�sident de la R�publique au sujet de ce conflit, peut-�tre m�me sur la politique de d�lestage du pays de ses unit�s industrielles. D�non�ant toujours la privatisation, l�oratrice s�inqui�te sur le fait que le patron de la multinationale qui exploite ce fleuron de la sid�rurgie alg�rienne ait pu acc�der ais�ment aux informations relatives au gisement de fer de Gara-Djebilet dans le sud-ouest du pays. Dans le m�me sillage, elle fustige les responsables de la privatisation de l�ENGI qui sera, selon elle, un moyen de pression sur quelques autres entreprises du secteur agroalimentaire national. D�fendant toujours la politique de la r�conciliation nationale, Mme Hanoune n�a rien dit au sujet des actes de terrorisme que m�nent les �l�ments du GSPC, version Al Qa�da Maghreb contre les services de s�curit� et les simples citoyens d�autant qu�elle se trouvait dans une wilaya grandement touch�e par ce fl�au. Effectivement, lorsque dans son intervention elle avait abord� les probl�mes de l�Irak, du Liban, de la Palestine, de l�Afganistan et m�me de la Turquie, il est ais� de comprendre que pour le PT, l�islamisme quelle que soit sa nature ne pose pas probl�me pour le parti. Il est vu m�me sous l�angle d�un alli� strat�gique contre l�ogre am�ricain et son programme du GMO. Abachi L. FONCTION PUBLIQUE Point indiciaire � 45 DA pour le calcul des salaires des fonctionnaires Selon Louisa Hanoune, secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs, qui intervenait � Boumerd�s dans le cadre de l�ouverture de l�universit� d��t� de ce parti, le point indiciaire dans la Fonction publique sera port� prochainement � 45 DA. C�est selon l�oratrice, la surprise qu�avait r�serv�e le gouvernement en direction des fonctionnaires. A en croire Mme Hanoune cette r�vision n�est que le d�but d�un processus en vue de revaloriser davantage les salaires des agents de l�administration. Cette mise � niveau salariale est attendue apr�s la mise en pratique d�une quarantaine de statuts particuliers. Dans cette embellie, la chef du Parti des travailleurs a fustig� le ministre du Travail et de la S�curit� sociale, M. Tayeb Louh, accus� de vouloir, par le biais de sa politique portant flexibilit� du travail, mettre d�une autre mani�re les fonctionnaires dans la pr�carit� professionnelle.