Selon des sources hospitalières, une dizaine de cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés, depuis le début de l'été, dus à la consommation de denrées alimentaires périmées. Dans la plupart des cas, il s'agit de personnes ayant consommé des repas préparés mais impropres, notamment dans des gargotes, ou des produits dont la date de péremption a été largement dépassée. Selon un médecin spécialiste, «il est important de savoir que lorsqu'on mange des produits vendus dans des lieux qui ne répondent pas aux critères d'hygiène, il y a toujours un risque d'intoxication. En dépit des campagnes de sensibilisation, organisées en permanence au profit du grand consommateur, de nombreux citoyens se montrent toujours négligents et courent un risque important en mangeant n'importe quoi et n'importe où. C'est pourquoi, je pense qu'il est nécessaire d'intensifier les efforts de sensibilisation en renforçant aussi davantage les mesures de contrôle». L'été dernier, le personnel médical du service infectieux avait enregistré une moyenne de 3 cas d'intoxication par jour, nous dit-on, avant de préciser que la plupart des victimes sont des enfants de moins de 6 ans. Actuellement, les commerces de vente de glaces présentent un risque élevé en matière d'intoxication alimentaire, car les sorbets se vendent dans des conditions souvent insalubres voire infectes. Du coup, les médecins appellent les instances de contrôle et d'inspection à renforcer leurs interventions en direction des établissements concernés, surtout que nous sommes au début de l'été. Sur un autre registre, nos références expliquent que «les intoxications peuvent être à l'origine de certaines autres maladies gastriques et même de la méningite qui est souvent provoquée par la consommation de fruits et légumes et autres boissons mal conservées». A ce titre, le responsable d'un établissement de restauration dira: «Ces derniers temps, les commerces de vente de casse-croûte poussent comme des champignons. Le problème réside dans l'absence de conditions d'hygiène minimales dans lesquelles sont vendus les sandwichs. Par ailleurs, je trouve étonnant que, parfois, ce sont les parents qui achètent à leurs enfants ce genre de nourriture». Quant à M. Fayçal, victime d'une intoxication après avoir consommé un casse-croûte dans un local commercial situé à Yaghmoracen, il dira: «J'ai mangé un sandwich composé d'œufs et de mayonnaise. Quelques secondes après, j'ai fait une diarrhée très sévère qui m'a obligé de me présenter à l'hôpital. Sur place, le médecin m'apprendra que j'ai été victime d'une intoxication alimentaire. Les analyses auxquelles j'ai été soumis ont révélé que la mayonnaise, cause de cette diarrhée, était périmée». Par ailleurs, nos sources médicales soulignent que «pendant les trois mois de l'été dernier, une centaine de cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés dont une grande partie l'a été lors des fêtes de mariage». Concernant les mesures envisagées pour éradiquer ce phénomène, des sources des services de contrôle commercial révèlent: «Nos agents accentueront leurs interventions en direction des salles de fêtes. Elles seront dans leur totalité inspectées par des agents spécialisés chargés d'établir des rapports de constat sur leur état de fonctionnement. De nombreuses salles risquent la fermeture, vu la non conformité qui y est constatée. D'ailleurs, un bon nombre de cas d'intoxication enregistrés ont eu lieu durant les mariages célébrés dans ces salles de fête».