Le comité de femmes travailleuses, affiliées au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), dénonce la politique de l'emploi «qui est un échec et un leurre car ce système de la contractualisation vise à maintenir les travailleurs dans une nouvelle forme d'esclavage», lit-on dans un communiqué du Snapap rendu public hier. Ce communiqué est venu en réaction contre “les pratiques du ministre de l'Emploi et de la Sécurité sociale à l'encontre des travailleurs les plus démunis venus de plusieurs wilayas, le 4 juillet, pour protester contre l'injustice du pré-emploi, du filet social et de la contractualisation”. “Le silence du pouvoir ne cesse de manifester son mépris et son indifférence totale à l'égard des travailleurs en détresse et vivant dans la précarité croissante et dans une grande misère sociale chronique”, a souligné le même communiqué. Selon la même source, “les travailleurs, les jeunes et les femmes en particulier, qui représentent 80% des travailleurs précaires, sont exposés à toutes les formes de harcèlement et aux atteintes à la dignité humaine”. Le comité de femmes a déploré en outre, le fait que “les femmes recrutées dans le cadre du pré-emploi et du filet social subissent des pressions et des intimidations à chaque fin de contrat”. “Ces pratiques de l'emploi sont paradoxales car des postes clés sont confiés à ces derniers tels que les services de l'Intérieur, le secteur de la Santé, de l'Education. Ainsi ils sont bons et compétents pour le service et mauvais et incompétents pour être titularisés”, a encore ajouté le même communiqué. Sur un autre volet, le comité de femmes a réagi vivement contre “les pratiques de l'intégration des jeunes par l'ANEM qui accentuent l'exploitation et la précarité des jeunes recrutés dans les pharmacies, cybercafés, laboratoires médicaux privés… et qui sert l'intérêt des recruteurs privés au détriment des jeunes qui sont sous-payés par l'Etat et au service du privé qui ne sort pas un sous de sa poche”. Le communiqué a fait savoir que “les pouvoirs publics ont oublié que c'est les jeunes universitaires qui sont dans la précarité et non les recruteurs et employeurs privés qui exploitent les jeunes sans débourser le moindre centime”. Toutefois, le comité en question appelle à une mobilisation pour dénoncer “la politique de l'emploi fondée sur le système de la contractualisation”.