Le conseil national des communes, affilié au SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) appelle à une grève de trois jours, les 26, 27 et 28 avril prochains. Un deuxième mouvement de protestation après celui des 30 et 31 mars dernier. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le syndicat dénonce les «manœuvres» du ministère de l'Intérieur pour déstabiliser les manifestants et cite particulièrement la lette adressée au wali le 31 mars dernier «qui informe sur les actions menées par le ministère dans le cadre de l'élaboration du statut particulier des personnels des collectivités locales par la mise en place d'une commission composée de hauts cadres de l'administration centrale et territoriale conformément à l'instruction N°01 du 06/01/2007 du chef du gouvernement». Les syndicalistes du SNAPAP constatent que cette commission «installée depuis trois ans n'arrive toujours pas à dégager un projet de statut» et s'indignent contre le fait qu'ils ne soient pas associés aux débats. Aussi, estiment les membres de ce conseil national des communes, «la valorisation des emplois publics et l'élaboration d'un répertoire de 344 métiers ne réussiront pas dans un régime de contractualisation, car la précarité de l'emploi n'encourage pas le développement des métiers». Le syndicat rappelle son «attachement aux libertés syndicales et au droit de grève» et affirme que le recours à la grève est «un droit fondamental et un outil de lutte pour les travailleurs lorsque les portes du dialogue sont verrouillées». Enfin, les syndicalistes du SNAPAP réitèrent leur appel pour l'amélioration du pouvoir d'achat et réclament des réponses concrètes aux revendications des travailleurs. K. M.