En plus de la mercuriale qui connaît une hausse vertigineuse, c'est au tour des viandes et volailles de connaître la flambée des prix. Qu'elles soient rouges ou blanches, leur prix ne cessent de grimper, au grand désespoir des ménages, et ce, à quelques jours du mois sacré. Il faudra ainsi faire preuve de beaucoup d'astuce pour remplir son panier. Où sont les assurances des organismes régulateurs ? Le constat est sans appel. Hier, le prix du poulet tournait autour de 300 DA et 320 DA. La viande rouge flirte avec les 1000 DA. Chez certains bouchers, elle est cédée à 860 DA, chez d'autres à 950 DA. Nous nous sommes rapprochés du coordinateur de wilaya de l'UGCAA d'Oran pour en savoir plus sur cette augmentation des prix dont se plaint un grand nombre de citoyens. Ce dernier nous dira: «Nous avons effectivement remarqué une augmentation des prix de la viande ces quatre derniers jours. Ce qui est sûr, c'est que le dispositif de l'Etat, qui consiste en le stockage de la viande, n'a pas encore été mis en place. La commercialisation de cette viande n'a pas encore commencé, elle le sera au début de la première semaine du mois de ramadhan. Avec ce dispositif, nous nous attendons à ce que les prix redeviennent raisonnables». Et d'ajouter: «L'augmentation des prix pourrait s'expliquer par le déséquilibre entre l'offre et la demande. Avec la demande qui augmente, surtout durant la saison estivale, qui a vu la consommation de la viande atteindre son pic, et avec la quantité qui est en baisse, les prix peuvent facilement flamber». Le citoyen s'interroge et craint le pire pour les jours à venir. Rien n'est fait pour le rassurer, bien au contraire tous les ingrédients sont réunis pour annoncer un ramadhan très chaud. «Cela n'est qu'un début, attendez de voir ce que ce sera une fois le mois de ramadhan installé», dira une mère au foyer avant de poursuivre :«Chaque année, c'est le même refrain. Il était donc attendu que le prix de la viande augmente à cette période, d'ailleurs je n'ai pas souvenir que son prix ait déjà été raisonnable ces derniers temps !». Décidément le mot «cher» revient souvent dans le vocabulaire des citoyens, ces derniers temps. Cela pourrait faire sourire mais l'heure n'est vraiment pas à la plaisanterie.