Au début, ça partait d'une bonne intention. Je me suis dit « il y a des personnes mûres, voir âgées autour de moi, elles sauront bien me renseigner ! ». Ca, c'était au début, parce qu'à l'arrivée, le résultat a été tout autre. Mais qu'est-ce qui m'a pris, mon Dieu d'aller demander à des personnes qui attendaient comme moi, dans cette pièce leur tour de passer entre les mains du dentiste si les soins dentaires impliquaient une rupture du jeun ? En faisant cela, j'ai commis la bêtise de ma vie. J'ai eu droit à autant de réponses et de versions qu'il y avait de patients. Et comme cette salle d'attente était bondée, je vous laisse deviner le nombre astronomique d'avis. Et tous se voulaient indiscutables, érudits et en provenance des plus grands muphtis homologués. Certains m'ont affirmé que mon jeun était toujours valable tant que le dentiste ne m'injectait aucun produit. D'autres, au contraire m'assuraient que j'avais cessé de jeuner dès le seuil de ce cabinet dentaire franchi. D'autres encore me juraient que l'intrusion d'une main étrangère dans ma bouche était un signe intangible de cessation immédiate du jeun. Et je ne vous parle même pas de celui qui en essayant de me donner mon avis n'a réussi qu'à me transmettre à grandes bouffées, dans mes narines son haleine atroce. C'est d'ailleurs lui qui m'a finalement décidé à prendre une ...décision. Je me suis enfui du cabinet. Ma dent attendra ! Allez ! A demain ! [email protected]