Près de quatre millions de Sud-Soudanais sont attendus dimanche aux urnes pour se prononcer sur le maintien de l'unité avec le Nord du Soudan ou la sécession, lors d'un référendum "crucial" qui se tiendra jusqu'au 15 janvier en présence de quelque 4.000 observateurs locaux et étrangers. Au total, 3.930.916 personnes se sont inscrites sur les listes électorales pour exercer leur devoir électoral lors de cette consultation populaire. Ce nombre inclut plus de 3,75 millions de personnes inscrites au Sud du Soudan, et 116.000 autres dans les Etats du Nord, ainsi que 60.000 inscrits dans huit pays étrangers, selon les précision de la commission référendaire, chargée d'organiser ce vote. Selon la loi référendaire, au moins 60% des quelque quatre millions d'électeurs doivent voter pour que le résultat soit validé. A cet effet, les responsables soudanais ont exhorté la population à se rendre aux urnes dès les deux premiers jours afin d'obtenir le plus tôt possible une forte participation. Cette consultation qui découle de l'accord de paix global (CPA) qui a mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud du pays, sera supervisé par 4.000 observateurs internationaux et locaux dont la Ligue arabe, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et l'ONU. Malgré d'importants retards dans l'organisation qui avaient fait craindre un report du scrutin, les autorités soudanaises ont réussi à maintenir la date du 9 janvier pour tenir ce référendum jugé important pour l'avenir du Soudan. "Tout est prêt. Nous avons distribué le matériel électoral dans tous les points prévus, c'est maintenant à la commission référendaire de l'acheminer dans les bureaux de vote", a déclaré récemment à la presse Denis Kadima, chef des opérations référendaires et électorales de l'ONU. "Nous sommes prêts à 100% pour ce grand jour", a confirmé pour sa part le vice-président de la commission responsable d'organiser le référendum, Chan Reec. De son côté, David Gressly, chef de la Mission des nations unies au Soudan (Unmis) pour le Sud du Soudan, a indiqué que "les nombreux sceptiques qui pensaient que le Sud du Soudan ne serait jamais prêt de tenir le référendum dimanche ont eu tort". La tenue de cette échéance a été saluée notamment par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon qui a félicité vendredi les gouvernements du Soudan et du Sud du Soudan pour "leur sagesse" dans l'organisation en temps et en heure du début du référendum dimanche "dans une atmosphère de paix et de coopération".