Deux personnes ont été tuées et plus de 300 ont été blessées depuis jeudi dans les actes de violence ayant touché plusieurs villes du pays, a indiqué samedi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. "Le premier mort a été déploré à Aïn Lahdjel, dans la wilaya de M'sila. Il s'agit d'un jeune qui a été tué par balle, au moment où il tentait de faire intrusion dans un commissariat de police", a précisé M. Ould Kablia dans une déclaration à la chaîne III de la Radio nationale. "Le deuxième mort a été enregistré dans la ville de Bousmaïl, dans la wilaya de Tipasa. Il est mort à l'hôpital des suites de blessures", a-t-il ajouté, précisant que "les conditions de cette mort restent à élucider". "Les actes de violence ont également fait 320 blessés parmi les forces de sécurité, y compris la police et la Gendarmerie nationale, et moins d'une centaine parmi les jeunes", a encore indiqué le ministre. Il a estimé que les actes de violence constatés à travers des villes et localités du pays sont des "agissements criminels". "Ce sont des agissements criminels" à travers lesquels les jeunes se sont attaqués à des édifices publics et ont pillé des commerces, a-t-il affirmé. Pour le ministre, ces actes obéissent à des "instincts revanchards" car, a-t-il expliqué, les auteurs (des jeunes) "n'ont rien à voir avec les problèmes économiques". Il a indiqué que des interpellations ont été procédés et les tribunaux seront saisis à cet effet, soulignant que ces actes ne sauraient être impunis.