Le parti du Front de libération nationale (FLN) a exprimé son rejet de la manière avec laquelle se sont exprimés les protestataires lors des récents évènements tout en dénonçant toute forme de vandalisme, de pillage et de banditisme ayant causé des dégâts importants aux infrastructures publiques, aux biens privés et aux intérêts des citoyens. A l'issue d'une réunion de son bureau politique présidée par son secrétaire général, M. Abdelaziz Belkhadem consacrée à l'examen des derniers évènements qu'ont connu plusieurs régions du pays, le FLN a noté dans un communiqué "la justesse" de certaines revendications concernant "la hausse subite de certains produits alimentaires" estimant toutefois que la protestation "doit se faire par des manières pacifiques et civiques et non par la violence, le vandalisme et le pillage de biens d'autrui". Le FLN a appelé à cet effet à prendre les mesures nécessaires à même de faire face à la flambée des prix pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens tout en souhaitant que ces mesures puissent permettre au retour de la situation à la normale. Il a par ailleurs appelé à "mettre en oeuvre des mesures" à même d'imposer le contrôle sur les prix, à combattre "avec la plus grande fermeté la spéculation, le monopole et la corruption". Le FLN a invité toutes les forces nationales à faire preuve de vigilance et à contribuer au règlement de la situation avec sagesse afin de contenir cette colère et "barrer la route à ceux qui cherchent à exploiter ces évènements à des fins qui ne servent ni l'intérêt du pays ni celui des citoyens". Il a en outre lancé un appel à tous ses militants et aux citoyens à oeuvrer à sensibiliser les jeunes et à prôner le dialogue et la médiation afin de faire entendre leurs préoccupations par des voies civiques. Le FLN a enfin appelé à "protéger les biens publics et privés, à préserver les acquis du peuple et la stabilité du pays", rappelant, à cet effet, "les efforts consentis par les pouvoirs publics et les opérateurs économiques en faveur de la création de l'emploi à travers les programmes de développement et les plans quinquennaux".