Le Front national algérien (FNA) a réaffirmé, mardi à Alger, sa position favorable à l'ancrage de la souveraineté du peuple, appelant les autorités à respecter le droit du peuple de s'exprimer en toute liberté. Intervenant lors d'une conférence de presse, au terme d'une réunion ayant regroupé les présidents des bureaux de wilayas du parti, ses députés et les membres de son bureau national, le président du FNA, Moussa Touati, a souligné la position de sa formation politique qui soutient toute initiative visant à "exprimer l'aspiration du peuple au changement, pour imposer sa souveraineté, loin de toute tutelle étrangère ou intérêts personnels". Après avoir indiqué que les marches publiques constituent "une revendication légitime qui s'inscrit dans le cadre de la liberté d'expression", M. Touati a, cependant, insisté sur "l'importance d'encadrer ce genre de manifestations". Le président du FNA, qui n'a pas exprimé clairement l'intention de son parti de participer à ce genre de marches, a toutefois affirmé qu'il "ne peut empêcher les militants du parti (FNA) d'y prendre part", estimant que la "meilleure solution demeure l'organisation de grèves et de sit-in pacifiques sur les places publiques, une idée que le parti compte, a-t-il dit, concrétiser prochainement". A une question sur d'éventuelles alliances entre le FNA et d'autres formations politiques qui partageraient les mêmes positions, M. Touati a estimé qu'il était "encore tôt" d'évoquer cette question. Le président du FNA a, par ailleurs, expliqué l'absence de certains partis politiques, lors des récents évènements ayant marqué certaines wilayas du pays, par les pressions qu'ils ont subies lors de la tragédie nationale, précisant que ces derniers "tentent actuellement de trouver un autre moyen pour exprimer les aspirations du peuple". Concernant le changement du gouvernement, il a souligné que "le problème ne réside pas dans la composante actuelle du gouvernement mais dans sa politique". Dans le communiqué ayant sanctionné la réunion, les militants du FNA ont examiné les évènements qui marquent la scène nationale et arabe, estimant que "l'Algérie n'est pas à l'abri de ce qui se passe ailleurs". "Le peuple algérien n'a pas besoin de tutelle", lit-on dans le communiqué qui souligne qu'"il est temps de lever l'Etat d'urgence, d'annuler les mesures exceptionnelles et d'ouvrir les champs politique et médiatique". Dans ce sens, un appel a été lancé aux autorités pour prendre en charge les préoccupations et les problèmes quotidiens des citoyens et œuvrer à la consécration de la démocratie et des droits de l'homme en Algérie.