Le Front national algérien (FNA) est décidé de se redéployer et de peser sur les décisions locales qui seront prises à l'avenir. C'est ce qu'a déclaré, hier, son président, Moussa Touati, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de son parti, à Alger. Ce dernier a rappelé la tenue, jeudi dernier, de la première conférence nationale du FNA, qui a débouché sur la nécessaire “restructuration” de la formation. Selon le responsable politique, le front s'apprête à franchir les “étapes” suivantes : travail de sensibilisation des militants du parti, distribution à partir du 15 juillet 2005 du programme du FNA et organisation de regroupements régionaux. Le leader du FNA a justifié la rencontre avec les journalistes par le “rejet” de son parti de “tout projet de société proposé sans consultation du peuple”. Moussa Touati a, en outre, applaudi à la politique de réconciliation nationale du président de la République, estimant néanmoins que celle-ci, qualifiée de nouvelle “charte nationale” dans le cadre de la modification de la Constitution, sera élaborée avec la participation du FNA. Il a également informé que sa formation s'est déjà penchée sur la question et a dégagé les “grandes lignes” de ladite charte, à savoir “la défense commune de l'intérêt général du peuple algérien” et “le respect des constantes nationales”. M. Touati a également critiqué la décision du gouvernement de tenir des élections partielles en Kabylie et d'exclure l'enseignement de la charia dans l'éducation. S'agissant du projet d'amnistie générale, qui est “une affaire de justice”, le numéro un du Front national algérien a affirmé qu'il est du “seul” ressort du chef de l'état. Il a, par ailleurs, dénoncé le Parlement, mettant en avant les contraintes des partis qui y sont représentés minoritairement, comme le FNA avec 8 élus, en précisant toutefois que les députés du FNA ne se retireront pas de l'hémicycle. H. Ameyar