Le prochain rendez-vous électoral de 2012 donnera, par la force de l'urne, le ton au changement auquel aspire le peuple. Le président du Front national algérien se projette dans l'avenir et affiche ses ambitions. «Le FNA sera la première force politique du pays en 2012» a annoncé hier Moussa Touati lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de son parti à Alger. Le prochain rendez-vous électoral de 2012 donnera, «par la force de l'urne, le ton au changement auquel aspire le peuple», a-t-il affirmé devant les membres du bureau politique et le groupe parlementaire du parti. Ce dernier décrira, dans ce contexte, la notion du devoir électoral comme «la révolution pacifique qui réhabilitera la souveraineté du peuple et chassera ceux qui ont trahi sa confiance», selon lui. Afin de se rapprocher de la population, le FNA a élaboré un vaste programme à l'occasion de la commémoration des événements du 8 Mai 1945. Le FNA a investi le terrain en organisant des conférences simultanées dans les 48 wilayas. Par ce fait, l'homme politique compte donner une dimension de combat, de travail et de vigueur pour toutes les journées commémoratives. Moussa Touati espère donner un nouveau souffle à son parti sur deux plans. Primo, sur le plan organisationnel, le FNA veut renforcer ses structures de base, cela en gardant les portes ouvertes surtout aux jeunes, car souvent ils «manquent de repères». Secundo, sur le plan politique. Le chef du parti donne la priorité au front social: «Nos représentants doivent être là où il faut, c'est-à-dire avec le peuple», dira l'homme politique. Revenant sur les émeutes de Chlef, Gdyel (Oran) et Berriane (Ghardaïa), M.Touati déclare: «Elles ont été le résultat du marasme social qui sévit de plus en plus.» Il estime que les causes de ces soulèvements sont liées à la misère sociale qui ronge encore davantage les couches sociales défavorisées. Le patron du FNA n'écarte pas d'autres soulèvements populaires au cas où la misère sociale demeurait. Pour ce qui est des «redresseurs» du FNA, Moussa Touati a indiqué que les 107 militants ont été limogés pour diverses raisons. Le président de la troisième force politique du pays n'a pas tergiversé dans sa déclaration. Il qualifia d'«opportunistes» lesdits «redresseurs». Selon ses propos, le FNA n'a rien à faire avec ceux qui font du tourisme politique leur sport favori, ces individus n'ont aucune relation, ni avec le parti, ni avec le militantisme. Enfin, et à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l'homme politique a plaidé pour l'ouverture «progressive» des médias lourds aux capitaux privés. «L'introduction progressive de la diversité dans le champ audiovisuel est inévitable et mérite d'être organisée, d'abord dans la mixité entre le public et le privé», a estimé M.Touati. L'intervenant a, néanmoins, souligné que «la diffamation est inacceptable dans tous les pays». Il a également rendu hommage à la résistance exemplaire de la presse algérienne durant la tragique période que notre pays a traversée.