La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a estimé samedi à Alger, que la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011" représente une "précieuse" occasion pour l'échange et le dialogue avec l'autre. S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du programme de la manifestation, la ministre a souligné que ces échanges "ne peuvent qu'être positifs et instructifs" car ils touchent à la culture, un domaine de paix et d'amour, a-t-elle tenu à souligner. La ministre a rappelé que le lancement national des activités de la manifestation qu'abritera Tlemcen tout au long de l'année 2011, coïncidera avec la célébration de la fête du Mawlid Ennabaoui el-Charif (mi février) et que l'ouverture officielle de cet évènement culturel aura lieu le 16 avril, à l'occasion de la Journée nationale du Savoir. L'ouverture officielle sera précédée d'une ouverture populaire qui consistera en une parade dans les rues de Tlemcen le 15 avril, a-t-elle ajouté. Selon Mme Toumi, vingt neuf Etats membres de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO) ont confirmé leur participation, alors que douze pays, hors cette organisation onusienne, dont la Chine, l'Inde, l'Espagne, le Portugal et les Etats-Unis d'Amérique devraient prendre part à la mainifestation, a-t-elle ajouté. La participation de ces derniers a précisé Mme Toumi est "toute à fait normale" et s'inscrit dans le cadre du dialogue entre les cultures et civilisations, un concept qui fonde la philosophie des capitales culturelles, a-t-elle rappelé . Interrogée sur le budget consacré à la manifestation, la ministre a refusé de dévoiler son montant, arguant que le budget alloué à la mainfestation ne concernait pas son seul département mais également les Affaires religieuses, le Tourisme et la Jeunesse et les Sports. "J'ai le regret de constater qu'il y a des parties qui estiment que la culture n'est pas du tout importante et que l'argent dépensé dans ce domaine relève du gaspillage", a commenté la ministre à ce propos. Sur une question relative à la participation de la Tunisie et de l'Egypte, la ministre a rappelé que les relations de l'Algérie avec ces deux pays sont historiques et affirmé que leur présence est "indispensable", exprimant, par ailleurs, "sa confiance en ces deux peuples pour aboutir à des solutions à leurs problèmes". Concernant la conjoncture nationale sociale dans laquelle se présente la manifetsation, la ministre a souligné que : "les jeunes algériens ne sont pas des tubes digestifs". "Les besoins du peuple algérien ne se résument pas uniquement à l'huile et au sucre, mais concernent aussi la culture", a-t-elle dit. Revenant sur le programme des activités de la manifestation, Mme Toumi a souligné qu'il représentait une occasion pour réaliser des infrastructures culturelles, des projets de restauration et de valorisation du patrimoine culturel et comprend des prestations dans tous les domaines culturels et artistiques. Elle a, à cet égard, cité les projets de récupération du palais royal des Zianides, de réalisation d'un palais de la culture, d'un théâtre de verdure et de quatre musées, outre la centaine de projets de restauration du patrimoine culturel mobilier prévue. La manifestation verra aussi l'organisation de douze colloques thématiques sur l'histoire, les arts, la littérature, entre autres rencontres dédiées au patrimoine de Tlemcen ainsi que la Conférence des ministres de la Culture des Etats membres de l'ISESCO, programmée au troisième trimestre de l'année 2011, a ajouté la ministre. S'agissant des programmes d'animation de proximité, Mme Toumi a fait savoir qu'outre les festivals culturels officiels, deux cents fêtes et tournées artistiques et musicales auront lieu tout au long de l'année à Tlemcen et dans neuf wilayas limitrophes, dix expositions, des semaines culturelles, dix neuf représentations théâtrales et la production de quarante huit films documentaires.Par ailleurs, la ministre a indiqué que la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011", sera également l'occasion d'éditer et de publier une version "hautement précieuse" du Coran qui porte le nom de "Coran Al-Roudoussi", un manuscrit élaboré dans le style calligraphique maghrébin au début du 20e siècle.