La direction palestinienne a affirmé mardi sa détermination à obtenir une résolution à l'ONU condamnant la colonisation israélienne, assurant que le veto américain au projet de résolution arabe condamnant les constructions de colonies dans les territoires occupés n'arrêtera pas leur volonté de liberté et d'indépendance. "Notre décision aujourd'hui est d'aller à l'Assemblée générale des Nations unies pour qu'elle adopte une résolution condamnant la colonisation et affirmant son illégalité, avant de retourner au Conseil de sécurité pour présenter un projet de condamnation de la colonisation", a déclaré à la presse Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). "Le veto américain ne nous empêchera pas de nous adresser aux institutions internationales et n'arrêtera pas notre volonté de liberté et d'indépendance", a dit M. Abed Rabbo, ajoutant que "d'autres mesures politiques seront nécessaires". Les Etats-Unis avaient mis leur veto vendredi soir au Conseil de sécurité de l'ONU au projet de résolution arabe condamnant la colonisation israélienne, déclenchant la colère des Palestiniens et suscitant le regret de la communauté internationale face à ce blocage. L'Autorité palestinienne va "réévaluer" l'ensemble du processus de négociations de paix après le blocage du projet de résolution arabe, par le veto de Washington, a affirmé Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). La décision des Etats-Unis de mettre leur veto au projet de résolution condamnant les colonies juives sur les terres palestiniennes, est "malheureuse et affecte la crédibilité de l'administration américaine", a-t-il dénoncé. Le veto américain "ne peut être justifié ou accepté d'aucune façon", a indiqué pour sa part Saeb Arekat, membre du Comité exécutif de l'OLP. Cette décision américaine encourage Israël à construire davantage de colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés, a-t-il ajouté. Il a signalé que "les relations palestino-américaines s'étaient récemment tendues, après que l'administration de Baracak Obama eut apparemment abandonné l'idée d'exercer des pressions sur Israël pour qu'il mette un terme aux activités de construction de colonies de peuplement en Cisjordanie". Les dirigeants palestiniens prendront une nouvelle fois la parole au Conseil de sécurité de l'ONU pour demander à devenir membre à part entière de l'ONU en tant qu'Etat indépendant, a affirmé Arekat. Un porte-parole du mouvement Hamas à Ghaza, Fawzi Barhoum, a souligné pour sa part que Washington s'est montré une fois de plus "totalement partial envers l'occupant", dénonçant "une décision arbitraire et scandaleuse contre le peuple palestinien". Les quatorze autres membres du Conseil de sécurité ont tous voté en faveur du projet de résolution présenté à l'initiative du groupe arabe en janvier par le Liban, le Brésil et l'Afrique du Sud. Le projet de résolution, parrainé par quelque 130 pays, réaffirmait que les colonies israéliennes établies dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris la partie orientale d'El-Qods occupée, sont illégales et constituent un obstacle majeur à la réussite d'une paix juste, durable et globale. Quelque 300.000 colons juifs sont installés en Cisjordanie occupée et plus de 200.000 à El-Qods-Est. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a déploré l'ambivalence de la position américaine. L'administration Obama doit avoir un message clair et cohérent disant que les colonies sur des territoires occupés sont illégales et doivent être démantelées", a indiqué la directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Sarah Leah Whitson, citée dans un communiqué. HRW, basé à New York, a rappelé que les conventions de Genève interdisent à une puissance occupante d'installer sa population en territoire occupé.