L'Union africaine (UA) a exprimé mercredi sa préoccupation face à la situation en Libye et condamné l'usage de la force contre les civils. "Le président de la Commission de I'UA, Jean Ping, suit avec préoccupation la situation qui prévaut en Libye. II condamne l'usage disproportionné indiscriminé de la force contre les civils", a indiqué l'organisation panafricaine dans un communiqué reçu à Dakar. Après avoir "vivement" déploré les nombreuses pertes en vies humaines enregistrées jusqu'ici, M. Ping qui est en contact avec les autorités libyennes et d'autres acteurs, "poursuivra ses efforts en vue de la cessation de I'éffusion de sang", a ajouté le texte. Réitérant l'appel à l'"arrêt immédiat de la répression et de la violence", l'organisation panafricaine a souligné que "seuls le dialogue et la concertation permettront aux Libyens de trouver les solutions idoines aux défis auxquels leur pays est confronté et d'engager les reformes nécessaires pour répondre aux aspirations du peuple". M. Ping a, en outre, encouragé tous les acteurs concernés à "privilégier le dialogue pour ouvrir de nouvelles perspectives à la Libye dans la paix, la sécurité et la démocratie". De son côté, le Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l'UA, a lancé un appel aux autorités libyennes pour qu'"elles assurent la protection et la sécurité des citoyens et l'assistance humanitaire aux blessés et autres personnes dans le besoin". Dans son communiqué, le CPS a souligné que "les aspirations du peuple libyen à la démocratie, à la reforme politique, à la justice et au développement socio-économique sont légitimes", exigeant à ce qu'"elles soient respectées". Appelant, par ailleurs, toutes les parties, en particulier le gouvernement, de "s'abstenir de faire des déclarations susceptibles d'aggraver la situation", le CPS a souligné "la nécessité de préserver l'intégrité territoriale et l'unité" du pays.