Le cycle du cinéma andalou, organisé par l'Institut Cervantès en collaboration avec l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), a débuté, lundi à Alger, par la projection du documentaire "Sevilla City", réalisé en 2005 par Juan José Ponce. Le documentaire retrace la vie quotidienne de certains membres des groupes de Hip-Hop de Séville, la ville du sud de l'Espagne considérée comme l'une des capitales du rap espagnol. D'une durée de 48 minutes, des rappeurs racontent le passion pour le Hip-Hop et expliquent ce qui les inspirent pour écrire leurs textes dont les thèmes abordés portent sur les conditions sociales des jeunes et les fléaux sociaux, tels que la consommation de drogues et le chômage. Selon les témoignages des artistes qui étaient accompagnés de scènes de répétitions, d'enregistrements en studio et de concerts, les paroles des jeunes groupes espagnols de Hip-Hop, sont à la fois sincères et réalistes et proviennent du vécu. L'auteur du documentaire a tenté de démystifier la "mauvaise" image que dégage ce style de musique, célèbre pas des textes critiques et des paroles, parfois "inconvenantes". Sept productions cinématographiques réalisées par des auteurs espagnols entre 2005 et 2008 seront projetées dans le cadre du cycle du cinéma andalou en version originale, sous-titrées en français. Outre le film documentaire projeté en ouverture, cinq courts-métrages et un autre d'animation figurent au programme des films retenus. La liste des courts-métrages prévus comprend les films "Passons au plan B" (Paz Plnar, 2007), "Ciel sans anges" (Laura Alvea, 2006), "Le prince des ordures" (Francisco Antonio Peinado, 2008), "Soixante-dix" (Paco Torres et Alexis Morante, 2007) et "Sere Eretit" (Juan Antonio Espigares Enriquez, 2007). Le film d'animation programmé s'intitule "Le portrait ovale" réalisé par José Frias Carmona en 2007. Il relate l'histoire mélancolique de l'obsession d'un artiste et de son œuvre qui finit par affecter la vie de ceux qui l'entourent sans qu'il ne se rende compte.