Afin de rendre effectif l'application du décret exécutif 06-455 du 11 décembre 2006 fixant les modalités d'accessibilité des personnes handicapées à l'environnement, le ministère de la Solidarité nationale et de la famille a créé une commission chargée de proposer les mesures susceptibles de leur permettre d'exercer des actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale. Cette commission se décline en trois sous commissions: une sous commission d'accessibilité à l'environnement bâti, une autre d'accessibilité aux moyens et infrastructures de transports et une troisième chargée de l'accessibilité aux moyens de communication et d'information. Les travaux de la sous commission d'accessibilité à l'environnement bâti ont abouti à l'élaboration de la norme algérienne d'accessibilité NA 16227 adoptée par le comité technique de l'Institut Algérien de normalisation le 2 février 2009, et de l'arrêté interministériel relatif à cette accessibilité. Cet arrêté détaille, d'une part, les dispositions techniques à mettre en oeuvre et d'autre part précise les mesures à prendre pour assurer aux personnes handicapées l'accessibilité à l'environnement bâti et aux installations ouvertes au public. L'accessibilité devient aujourd'hui donc un droit pour tous car il s'agit d'un principe égalitaire, fondement même de la Constitution. C'est pourquoi cet arrêté prévoit le principe d'accessibilité généralisée sans rupture de la chaîne de déplacement et la promotion de la norme algérienne d'accessibilité dans tous les domaines relatifs à l'environnement bâti, y compris la planification, la conception, la construction et l'utilisation des bâtiments. Il prévoit également la promotion de l'intégration de l'accessibilité dans les politiques concernant les marchés publics et celle de l'accessibilité pour tous aux biens et aux services. Quant au coût de la mise en oeuvre de cette accessibilité, les parties concernées ont indiqué que plusieurs études de la Banque Mondiale ont montré que le coût était minime lorsque ces éléments sont incorporés au moment de la construction. Il est prouvé, selon ces études, que rendre les bâtiments accessibles aux personnes handicapées ajoute moins d'un pour cent au coût total de la construction.