L'Algérie compte quelque 2 millions d'habitations vétustes parmi les 7 millions d'habitations que compte le parc urbain national, a indiqué, jeudi à Alger, l'inspecteur général de l'urbanisme auprès du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, Makhlouf Nait Saada. Ce vieux bâti date d'avant 1962 alors que cinq millions de logements ont été construits après l'indépendance. Rappelant les différents programmes nationaux visant l'élargissement du tissu urbain à travers le territoire national, M. Nait Saada a annoncé que 380.000 logements dont la majorité sont en cours de réalisation, sont inscrits au titre du plan quinquennal 2010-2014. Au titre du même plan, ajoute le même responsable, 180.000 aides de 700.000 DA sont accordées aux citoyens désirant effectuer des travaux de restauration après des études techniques. Des études approfondies ont été effectuées sur 192.000 anciennes habitations à Alger, Oran, Constantine et Annaba a rappelé M. Nait Saada qui a souligné que les travaux de restauration nécessitent des études approfondies, des matériaux fiables et une main-d'œuvre qualifiée. Il a par ailleurs souligné la nécessité de recourir à des entreprises spécialisées dans la restauration rappelant que la ville d'Alger compte à elle 35000 habitations précaires parmi les 560.000 recensées en 2007. Ces habitations précaires englobent, a-t-il précisé, des bidonvilles et des habitations construites sans études techniques et architecturales. De son côté, le président du Collège national des experts architectes, Abdelhamid Boudaoud, a appelé toutes les communes à recenser et classifier les habitations relevant de leurs circonscriptions afin de bénéficier de l'aide de l'Etat destinée à la restauration. M. Boudaoud a estimé à 40% les habitations précaires à travers le territoire national soulignant la nécessité d'arrêter des programmes clairs à long et à moyen termes en matière de réhabilitation des habitations vétustes. Il a en outre appelé les communes a travailler dans un cadre de jumelage en matière de restauration de battisses ou de leur destruction pour les remplacer par d'autres infrastructures.